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Orienter la consommation vers les secteurs productifs

Par Zahir Radji 

La rationalisation de la consommation énergétique s’impose. Le budget de l’Etat n’est pas en mesure de supporter le rythme de la consommation actuelle qui devient un lourd fardeau à supporter par le Trésor public en pleine crise financière. 

 

Les factures de l’énergie représentaient une partie importante sur les budgets des communes, avec un total de 27 milliards de DA en 2019. L’éclairage public consomme à lui seul 13 milliards de DA !  

Le taux de croissance en matière de consommation énergétique est inquiétant. Il avoisine les deux chiffres. Selon des statistiques, l’Algérie a consommé plus de la moitié du gaz et 31% du pétrole produit alors que ces taux étaient inférieurs de moitié en 2001. Depuis cette date, ils n’ont cessé de se détériorer. Des spécialistes concédèrent cette consommation de trop par rapport au tissu industriel existant et qui ne participe qu’à 5% du PIB national.

À cet effet, il est impératif d’orienter l’énergie (gaz et électricité) vers les investissements producteurs de richesse, de valeur ajoutée et de postes d’emploi. Néanmoins, c’est ce que le premier responsable du secteur, Abdelmadjid Attar, a souligné vendredi soir depuis In Amenas (Illizi).

Cette nouvelle orientation vise, indique-t-il, à insuffler une dynamique à l’économie nationale, en particulier celui des secteurs productifs. «Les enjeux futurs de l’économie nationale exigent une exploitation optimale de l’énergie, en élargissant son champ d’utilisation et en l’orientant vers les investissements générateurs de richesses, à l’instar de l’agriculture et l’industrie, pourvoyeurs d’emplois durables», a-t-il affirmé.

Accompagné par le PDG de Sonatrach, Tewfik Hakkar, lors de cette visite de trois jours, M. Attar a souligné l’importance des énergies, sous leurs différentes formes, comme outils attractifs de l’investissement, devant être largement renforcés à travers l’extension des réseaux énergétiques aux différentes régions et agricoles et industrielles, et contribuer de la sorte à améliorer et favoriser le climat des investissements. 

Après avoir écouté un exposé sur le projet de raccordement de la zone d’activités industrielles d’In Amenas aux réseaux d’électricité et de gaz, M. Attar a insisté sur la concrétisation de l’opération dans les meilleurs délais, tout en mettant en exergue l’importance stratégique de cette zone de 64 hectares (68 lots), appelée à constituer un pôle industriel susceptible de promouvoir l’investissement et de constituer un incubateur de startups et de PME. 

Il a, en outre, saisi l’opportunité pour donner des orientations fermes visant à aplanir les contraintes face aux investisseurs en ce qui concerne l’exploitation de l’énergie de manière suffisante, appelant aussi à faciliter l’accès à l’énergie en priorité aux investissements générateurs et créateurs d’emplois. Les pouvoirs publics conscients de la gravité de la situation ambitionnent de mettre en place un programme de transition énergétique, basé principalement sur les énergies renouvelables et la rationalisation de la consommation. D’ailleurs, rappelle-t-on un département ministériel spécialisé dans les énergies durable a été créé à cet effet.

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