Ouadjaout veut contenir la grogne des enseignants
Par Arezki Louni
Le ministère de l’Éducation nationale, Mohamed Ouadjaout, tend une oreille attentive aux syndicats. Il a reçu, lundi dernier, un nombre de représentants des syndicats du secteur pour aborder les préoccupations à caractère éducatif et socioprofessionnel.
Selon un communiqué du ministère, M. Ouadjaout a reçu au siège du ministère «le Secrétaire général du syndicat national des superviseurs et d’adjoints de l’éducation, le Secrétaire général du syndicat national autonome des fonctionnaires de l’éducation, le Président du bureau national du syndicat national des travailleurs professionnels du secteur de l’éducation et le Secrétaire général du syndicat algérien du personnel de l’éducation». Cette rencontre s’inscrit dans la cadre de «la poursuite de la série des rencontres bilatérales programmées par le ministère avec les partenaires sociaux, en vue de soulever et aborder les préoccupations d’ordre éducatif et socioprofessionnel». Lors de cette rencontre, le ministre a réitéré «sa volonté sincère de fonder une nouvelle approche à même de faire prévaloir la politique de dialogue et de concertation dans le traitement des préoccupations soulevées». Pour le ministre, cette culture de dialogue devra « consolider la bonne gouvernance dans le secteur et aider à faire face aux difficultés et aux défis, tout en prenant en considération l’intérêt suprême du pays et en faisant preuve d’un sens élevé de responsabilité et de consensus». Le ministre a fait part de «la grande confiance du ministère quant à la conscience de ses partenaires», afin que, a-t-il ajouté, tout un chacun puisse «concevoir et développer une stratégie nationale globale et complémentaire à même de relancer le secteur». Il convient de rappeler que M. Ouadjaout avait rencontré, la semaine écoulée, le secrétaire général de l’Union nationale des personnels de l’éducation (UNPE), le président de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), le coordonnateur national du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), ainsi que le coordonnateur national du Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (SNAPEST). Comme il a rencontré la présidente de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (FNAPE) et les présidents de l’Association nationale des parents d’élèves (ANPE) et de l’Union nationale des associations des parents d’élèves (UNAPE). À noter que les syndicats du secteur de l’Éducation nationale qui avaient menacé il y a deux semaines d’entamer un mouvement de grève à la veille des examens du premier semestre, semblent être revenus à de meilleurs sentiments. Le partenaire social avait même songé au «blocage des discussions avec la tutelle», qualifiant la situation actuelle de secteur de «catastrophique». Les six membres de l’intersyndicale de l’éducation (Unpef, Satef, Snte, Snapest, Cnapest, Cele), ont énuméré six points principaux constituant leurs revendications. Il s’agit des plans pédagogiques exceptionnels, de la retraite sans condition d’âge, de statut particulier, du pouvoir d’achat, du statut des libertés syndicales et des primes de régions. Il est aussi question de l’uniformisation du système de retraite.