9e édition d’ALGEST : 120 entreprises au rendez-vous de la sous-traitance industrielle
La 9e édition du Salon international de la sous-traitance industrielle (ALGEST) a ouvert ses portes aujourd’hui au Palais des Expositions à Alger. Jusqu’au 5 octobre, plus de 120 entreprises issues de différentes filières industrielles y participent, aux côtés de délégations internationales venues d’Espagne, de Tunisie et de Suède. Cet événement majeur rassemble également plusieurs grands donneurs d’ordre, notamment des groupes comme Sonatrach, qui sont à la recherche de partenaires pour renforcer la sous-traitance en Algérie.
Cependant, malgré l’ampleur de la manifestation, Kemal Agsous, président de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP), déplore l’absence remarquée de Sonelgaz, acteur clé du secteur. Cette édition intervient dans un contexte où les autorités publiques s’efforcent de dynamiser l’industrie nationale afin de porter sa contribution au PIB à plus de 12%, conformément aux objectifs de la nouvelle stratégie de relance industrielle.
Des partenariats stratégiques au cœur de l’événement
Le principal enjeu de ce salon est de promouvoir les partenariats industriels et d’accélérer l’amélioration des taux d’intégration locale dans les différentes filières. Actuellement limités à environ 10%, ces taux devraient atteindre 40% dans les prochaines années grâce à la stratégie gouvernementale. Les secteurs traditionnels tels que la mécanique, l’électronique, la métallurgie et les services à l’industrie continuent de jouer un rôle central, mais de nouveaux segments, comme le secteur minier, le pharmaceutique et l’automobile, sont en plein essor.
En ce qui concerne l’industrie automobile, Kemal Agsous confirme que plus d’une centaine de sous-traitants sont déjà prêts à entrer en activité dès que la production locale de véhicules démarrera. La Bourse algérienne de sous-traitance œuvre activement pour faciliter la mise en relation entre ces sous-traitants et les constructeurs automobiles présents sur le marché national. Cette dynamique représente une opportunité considérable pour développer la filière de la sous-traitance en Algérie et renforcer l’intégration locale dans l’industrie automobile.
Une industrie nationale tournée vers l’innovation
Selon M. Agsous, mis à part certains composants spécifiques aux moteurs, une grande partie des éléments et accessoires des véhicules peuvent être fabriqués localement. Cela offre une opportunité unique pour l’Algérie de s’insérer dans les chaînes de valeurs mondiales, d’autant plus que l’industrie automobile, fragmentée à l’échelle internationale, permet de diversifier les sources de production.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, il est essentiel de favoriser les alliances stratégiques avec les grandes firmes internationales. L’Algérie doit désormais s’orienter vers un modèle de croissance industrielle basé sur l’innovation technologique et organisationnelle, la digitalisation et l’intelligence artificielle. Cette transformation permettra non seulement d’améliorer les taux d’intégration locale, mais aussi de renforcer la contribution de l’industrie nationale à la création de richesses et à la modernisation de l’économie algérienne.
Le salon ALGEST, en réunissant autant d’acteurs économiques, représente une occasion unique pour les entreprises locales de s’intégrer dans cette dynamique et de contribuer à la relance de l’industrie en Algérie.
