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«Pas de restriction, à part les constantes»

Le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé, hier qu’«il n’existe aucune restriction» dans la révision constitutionnelle prévue, hormis ce qui a trait à l’unité et à l’identité nationales.

 

Le président a indiqué dans son allocution d’ouverture de la rencontre gouvernement-walis, qu’en écoutant récemment un exposé du président du Comité d’experts chargé de formuler des propositions pour une révision constitutionnelle, Ahmed Laraba, il a «insisté sur le fait qu’il n’existe aucune restriction (en la matière) hormis ce qui a trait à l’unité et à l’identité nationales». Comme il a rappelé à cet égard que dès sa finalisation, la première mouture de la révision constitutionnelle sera distribuée à tous «afin que la Constitution soit consensuelle», estimant que « tout un chacun est en droit d’émettre un avis, négatif ou positif» sur ce document. La prochaine Constitution, ajoute le Premier magistrat du pays,  «consacrera la séparation des pouvoirs pour définir les missions de chacun. Cela nous permettra de rompre avec les anciennes pratiques et les dérapages de l’autocratie». «Nous devons bâtir ensemble une démocratie réelle et solide, non conjoncturelle et pas sur mesure. Nous empruntons progressivement cette voie» qui aura pour première étape la révision de la Constitution, étant «la base même de la gouvernance dans tous les systèmes». Sur un autre chapitre, Tebboune a évoqué la création éventuelle d’une cour constitutionnelle indépendante qui se prononcera sur les litiges opposant les pouvoirs», en plus de l’actuel Conseil constitutionnel. Il sera également procédé à la révision de la loi organique relative au régime électoral, et ce, dans le cadre d’une démarche visant à «écarter l’argent sale et les corrompus de la politique» et permettre «l’émergence d’une nouvelle classe politique de jeunes».  A ce titre, le Président a souligné que le code électoral «sera complètement révisé et verra l’introduction de mesures de contrôle qui permettront d’accéder aux postes par la voie des urnes», et ce, dans l’objectif d’«éradiquer les phénomènes de fuite des responsabilités et de l’achat des consciences». Le président de la République a indiqué que le gouvernement examinait de nouvelles mesures juridiques en faveur du renforcement de la gestion décentralisée des collectivités locales, le mode de gestion actuel ayant «montré ses limites». Certains textes relatifs à la gestion sont «dépassés» car «remontant à plus de 50 ans», a relevé le président de la République. Selon lui, la situation ayant changé, des textes juridiques, qui n’ont pas permis de gérer une Algérie de 17 ou 20 millions d’habitants, ne sauraient permettre de le faire avec la population actuelle, d’où la nécessité, a-t-il dit, d’un «examen approfondi du nouveau mode de gestion décentralisée avec la participation de tous». A noter que lors de son intervention devant le Conseil de la nation, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a souligné que «le Président de la République et son gouvernement sont déterminés à aller de l’avant avec toutes les forces nationale, à travers le dialogue, la concertation et le partenariat sincère, pour mettre définitivement l’Algérie à l’abri de tous les dangers». Il a, à ce propos, mis en avant «la responsabilité de toutes les forces politiques, élites économiques, sociales et scientifiques et citoyens, dans l’édification de l’Algérie pour laquelle des millions de moudjahidine et de chouhada ont payé un lourd tribut, depuis 1830», soulignant que le plan d’action du gouvernement vise «l’édification d’une Algérie nouvelle qui soit à la hauteur des aspirations et des ambitions légitimes du peuple».

Par Arezki Louni

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