Le groupe omanais Petrogas se prépare à investir le marché algérien des hydrocarbures. L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) lui a attribué, hier, une attestation de pré qualification d’une durée de cinq ans, ouvrant ainsi la voie à son implantation dans le pays.
Attiré par les opportunités offertes par le secteur gazier national, notamment dans le cadre du « Bid round 2024 » lancé par l’Alnaft, Petrogas rejoint une liste restreinte de sept groupes internationaux sélectionnés pour pénétrer le marché algérien des hydrocarbures. Cette démarche confirme l’intérêt croissant des entreprises étrangères pour le potentiel énergétique de l’Algérie.
Une dynamique renforcée par la coopération algéro-omanaise
L’engouement des sociétés omanaises pour le secteur énergétique algérien s’était déjà manifesté lors de la visite du président de la République en Oman en octobre dernier. Cette visite avait abouti à la signature d’un protocole d’accord de coopération énergétique, ouvrant la voie à de nouveaux investissements.
Déjà implanté en Algérie à travers le groupe Bahwan, impliqué dans un projet pétrochimique en partenariat avec Sonatrach, Oman entend renforcer sa présence sur le marché national. Avec des activités réparties dans plusieurs régions du monde, notamment en mer du Nord, Petrogas affiche désormais une volonté affirmée de collaborer avec Sonatrach sur les nouveaux gisements inclus dans le « Bid round 2024 ».
Un marché attractif pour les grandes compagnies internationales
L’attrait du marché algérien ne se limite pas à Petrogas. D’autres majors de l’industrie pétrolière, comme les Américains Chevron et ExxonMobil, sont en phase de finalisation des négociations avec Sonatrach pour intégrer ce marché stratégique.
Plusieurs facteurs expliquent cet intérêt croissant. D’un côté, les réformes législatives mises en place pour encourager les investissements étrangers. De l’autre, les richesses énergétiques du pays, qui détient l’une des plus importantes réserves de gaz au monde.
Dans cette optique, l’appel à manifestation d’intérêt international lancé par l’Alnaft vise la récupération de 400 milliards de m³ de gaz sur six sites, avec un objectif de production annuelle de 20 milliards de m³. Les sites concernés – Grand M’Zaid, Ahara, Reggane II, Zerafa II, Toual et Guern El Guessa – bénéficieront de la proximité des infrastructures existantes pour faciliter l’exploitation et l’exportation.
Avec cette nouvelle vague d’investissements, l’Algérie confirme son attractivité auprès des grands acteurs du secteur énergétique et renforce son rôle de fournisseur clé sur la scène internationale.
