Les prix du pétrole n’ont pas enregistré de hausse importante, lundi, et cela avant l’entame du troisième round des négociations entre les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés, via l’accord Opep+, qui débutera, en visioconférence, autour de 13H00 GMT (14h heure algérienne).
Vers 09H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 76,44 dollars à Londres, en hausse de 0,35% par rapport à la clôture de vendredi. A New York, le baril de WTI pour le même mois gagnait 0,39%, à 75,45 dollars.
Les deux cours de référence restent proches de leurs derniers plus hauts atteints jeudi dernier: le Brent et le WTI avaient alors touché 76,74 dollars et 76,22 dollars, une première depuis le mois d’octobre 2018.
Après deux échecs, jeudi et vendredi, les 23 membres de l’Opep+, emmenés par l’Arabie saoudite et la Russie, se retrouvent par visioconférence à 13H00 GMT, au siège de l’Opep.
Il sera question de discuter de l’augmentation, chaque mois, de la production de pétrole, de 400.000 barils par jour, entre août et décembre.
Toutefois, il faudra, d’abord résoudre le problème posé par les Emirats arabes unis, qui demandent à réviser à la hausse son volume de production de référence, afin d’être autorisés à pomper davantage.
« En l’état actuel des choses, tous les membres de l’Opep+, y compris la Russie, se sont mis d’accord pour que le Groupe augmente sa production au cours des prochains mois, mais aussi pour qu’il prolonge son accord jusqu’à la fin de 2022 », ont résumé les analystes de Deutsche Bank. Sur ce dernier point, tous les membres sont d’accord, sauf Abou Dhabi.
« C’est tout le Groupe contre un seul pays », a réagi le ministre saoudien Abdelaziz ben Salmane, interrogé par Bloomberg TV, tout en appelant dans une autre interview, sur la chaîne Al-Arabiya, à « un peu de rationalité et un peu de compromis », avant la réunion de lundi.
L’analyste de Seb Bjarne Schieldrop esquissait, lundi, deux scénarios: une forte hausse des prix si, faute d’accord, le Groupe décidait de prolonger les coupes actuelles ou, au contraire, une chute, si chacun devenait libre d’augmenter sa production, sans plus aucun quota.
