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Plaidoyer pour le soutien des PME

Par Zahir Radji

L’expert en économie, Dr Ahmed Saouahlia a souligné hier la nécessité d’accorder l’aide et l’accompagnement nécessaire pour la petite et moyenne entreprise (PMI/PME) afin de dynamiser l’économie nationale et également réduire la facture d’importation et de se lancer dans l’exportation. 

 

Un challenge difficile nécessitant une synergie d’efforts afin d’atteindre cet objectif tracé par le président Tebboune dans son programme de relance économique. Des orientations claires ont été données afin rationaliser les dépenses, à travers une meilleure maitrise des importations, tout en développant une véritable économie diversifiée. 

D’ailleurs, le chef de l’Etat a fixé l’objectif de la création d’un million de petite et micro-entreprises. Un chiffre important mais qui reste du moins loin des économies fortes à l’instar de l’Italie possédant entre 6 et 7 millions de micro-entreprises. C’est un véritable tissu industriel, dont l’Algérie est appelée à s’inspirer de ce modèle afin d’amorcer sa transition, en passant d’une économie rentière à 98% à une autre diversifiée.

Dans ce cadre, Ahmed Saouahlia a indiqué que la micro et moyenne entreprise a besoin d’un accompagnement et protection indiquant que ce genre d’entreprises ne nécessite pas de gros financements et de foncier industriel, l’intervenant qui s’exprimait sur les ondes de la radio «chaîne I» a affirmé que ces entreprises ont besoin de la protection contre la concurrence déloyale sur le marché local, notamment avec les accords signés par l’Algérie avec l’UE et la zone de libre échange arabe. «On ne peut aller vers une politique de substitution des importations, en ouvrant en suite les portes de l’importation. On ne peut garantir la survie de nos jeunes entreprises sans une protection de la farouche concurrence du marché international», estime-t-il.

En effet, le majeur défi pour les entreprises algériennes c’est la commercialisation et la pénétration des marchés. «Le plus grand défi pour les entreprise est la commercialisation… Si l’État les accompagne lors de la commercialisation de leurs produits dans le marché interne ou lors de leur exportation, ou en leur recherchant des marchés supplémentaires, ces entreprises qui participent à la création de 20 emplois peuvent réussir fortement. Si on parle de l’expérience italienne, par exemple, ce pays possède entre 6 à 7 millions de PME.  Et que l’Algérie ne comptait que 1,2 million de PME, ce qui est un nombre très minime», a expliqué l’enseignant universitaire. Sur un autre registre, l’intervenant a, en outre, souligné la nécessité d’orienter les PME vers les secteurs productifs. Actuellement, 60% de nos entreprises activent dans les services. Il est temps donc, suggère-t-il, d’orienter les PME vers d’autres secteurs productifs à l’instar de l’Industrie, l’agriculture, le pharma, les mines. Pour lui, l’entreprise doit se focaliser sur la production de produits de valeurs et de qualité. Evoquant le système fiscal,  Ahmed Saouahlia a plaidé pour l’instauration d’un système souple et simplifié, en rappelant que trop d’impôt tue l’impôt. La réforme du système actuel est une nécessité absolue afin d’inciter les gens de la sphère informelle à adhérer à l’économie officielle. Des dispositions pour la conformité fiscale sont proposées dans le projet de loi des finances (PLF) 2022. Une démarche visant à la réduction du marché parallèle estimé à 90 milliards de dollars.

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