Préservation des technologies avancées, la Chine renforce le contrôle de l’exploitation des terres rares
La Chine renforce son contrôle sur l’exploitation et le raffinage des minéraux rares, essentiels pour les technologies avancées d’aujourd’hui. Le dysprosium, est une terre rare dont la Chine assure 99,9 % de la production mondiale.
Pourtant, il est essentiel pour les secteurs critiques de l’armement et des semi-conducteurs. Ainsi, des efforts sont en cours pour établir des chaînes d’approvisionnement hors de Chine où certaines valeurs vont pouvoir émerger.
Remontons en 2010, la Chine avait interdit pendant deux mois les exportations de métaux des terres rares vers le Japon dans le cadre d’un différend territorial. Aujourd’hui, les mesures que le pays envisage pourraient avoir des répercussions bien plus importantes sur l’industrie de ces métaux stratégiques.
Rappelons que les terres rares se caractérisent par leurs propriétés magnétiques uniques, ce qui leur permet d’être utilisées dans un nombre croissant d’applications technologiques avancées, notamment les avions de combat furtifs F-35 fabriqués aux États-Unis, ainsi que dans les turbines éoliennes, les moteurs de voitures électriques, les objectifs d’appareils photo et les pots catalytiques des voitures à essence.
La production du dysprosium ultrapur nécessaire aux puces électroniques qui font fonctionner les programmes d’IA est particulièrement difficile : il a fallu au canadien Neo Performance Materials sept ans d’essais et d’erreurs pour maîtriser le processus chimique en 100 étapes dans sa raffinerie de Wuxi, en Chine.
Cependant, les deux dernières raffineries de terres rares détenues par des étrangers en Chine sont en train d’être acquises par une entreprise d’État chinoise, consolidant ainsi le contrôle national sur l’industrie.
Parallèlement, le pays est bien plus avancé technologiquement dans les domaines de la chimie, alors que les universités occidentales peinent à offrir des formations spécialisées.