Alors que les prix du pétrole poursuivent leur chute, ceux du gaz naturel prennent une trajectoire opposée, atteignant des sommets inédits depuis novembre 2023. En Europe, la flambée des prix reflète les tensions croissantes sur les marchés, exacerbées par l’arrivée du froid hivernal et les incertitudes entourant les livraisons russes.
Selon des analystes, les températures en baisse impactent fortement les niveaux de stockage de gaz, désormais consommés à un rythme plus rapide que l’an dernier. Une situation qui alimente les craintes des négociants sur l’équilibre futur du marché.
Cités par le site spécialisé Platts, des traders avertissent que « la possibilité d’un arrêt de l’approvisionnement russe dans les mois à venir inquiète les acteurs du marché ». Cette préoccupation se double d’une baisse significative des réserves dans certains pays clés. Aux Pays-Bas, par exemple, les stocks sont actuellement remplis à seulement 80 %, un niveau bien inférieur à celui observé à la même période en 2023.
Un analyste interrogé par Platts souligne : « La situation de stockage pourrait bientôt devenir critique, car les stocks s’épuisent à un rythme beaucoup plus élevé que l’année dernière. » À mesure que l’hiver avance, ces dynamiques pourraient intensifier les tensions sur le marché européen du gaz, déjà sous pression.
Les semaines à venir s’annoncent décisives pour les équilibres énergétiques, alors que la demande de chauffage augmente et que les incertitudes géopolitiques persistent.
