Les derniers patients, qui ont été hospitalisés à l’EPH de Boufarik dans la wilaya de Blida, viennent d’être autorisés à rentrer chez eux après une guérison totale. La source principale de l’épidémie du choléra a été identifiée : le vibrio cholérique a été trouvé dans des échantillons de l’eau de cette rivière qui traverse plusieurs zones de la wilaya de Blida. Une opération de chaulage de cet Oued a été menée tout au long des rives et entamée pour éradiquer les germes du vibrion cholérique.
Ainsi, il est prévu le dallage de certains endroits s’étendant sur les hauteurs de Blida jusqu’à Mazafran afin qu’il soit inaccessible et éviter d’éventuelles contaminations. Un montant de 6 milliards de centimes a été débloqué par les services de la wilaya de Blida pour les besoins de l’administration. Alors que la veille sanitaire reste toujours en activité jusqu’à l’extinction totale de cette épidémie, de nouveaux cas de choléra ont été admis à Aïn Taya et Oran et il est à noter encore une fois, la lenteur de la communication des services de santé afin de barrer la route aux rumeurs d’une part, mais aussi, et d’autre part, de prendre toutes les mesures d’isolation des malades et que leur prise en charge soit rapide.
Au début de la semaine dernière, un avion de la compagnie ASL reliant Oran à la ville de Perpignan en France, ayant à son bord 147 personnes et le personnel naviguant, ont été pris en charge en raison d’une suspicion de choléra sur un enfant pris de vomissements. Les passagers ont été empêchés de sortir de l’appareil et ont dû attendre l’arrivée d’un médecin régulateur. Une fois le risque du choléra écarté, les passagers ont pu quitter l’avion. Tout ceci pour dire que le choléra n’est pas une maladie honteuse qu’il faut cacher ou taire, aujourd’hui et à travers le monde, des maladies anciennes que l’ont croyait disparues ou endiguées ont refait surface comme en France actuellement où une épidémie de rougeole fait des morts : 3 décès enregistrés pour le mois de juillet dont une jeune fille de 17 ans. L’épidémie a touché près de 2 500 cas et 84 départements sont touchés.
Il faut savoir que le mode de contamination de cette maladie est plus rapide que le choléra puisque la transmission se fait par voie aérienne : entoussant ou en éternuant, le virus est dans l’air. Il n’y a pas que la rougeole qui fait ravage en France cette année, le retour du scorbut, maladie que l’on croyait disparue a refait son apparition ; une vieille maladie qui a pour cause une carence en vitamine C. Plusieurs cas de scorbut ont été diagnostiqués chez des patients adultes et enfants.
La gale, maladie très contagieuse, a fait également son retour surtout dans les écoles ! Sans omettre la tuberculose. Ce sont des maladies qu’on croyait avoir endigué mais qui ont fait leur retour en France, pays développé, et lorsque la présidente du parti ex-FN fait un point de fixation sur l’apparition de cas de choléra en Algérie, exigeant que des mesures soient prises, elle devrait s’interroger sur la réapparition de certaines épidémies dans son pays qui ont fait des morts.
M. Le Pen, qui fait feu de tout bois lorsqu’il s’agit de notre pays, devrait s’interroger sur la réapparition de la rougeole dans son pays, une maladie qu’on traite par vaccin… Elle devrait également s’interroger sur le retour du scorbut, une maladie due à la précarité.
