Par Arezki Louni
La fin du stress hydrique, est-il imminent ? Tout porte à le croire, au vu du programme d’urgence mis au point par les autorités pour venir à bout des coupures récurrentes de l’alimentation en eau potable.
En plus du forage de dizaines de puits, quatre stations de dessalement d’eau de mer entreront en service, en juillet et août. Disposant d’une capacité de 37.500 m3/jour, ces stations permettront de renforcer le service public d’eau à Alger et ses environs, a annoncé, samedi, le ministère des Ressources en eau dans un communiqué. « Quatre stations de dessalement d’eau de mer mono-bloques entreront en service, en juillet et août, avec une capacité de 37.500 m3/jour, tandis qu’il sera procédé, à court terme, à la réalisation d’un programme d’urgence de trois (03) stations de dessalement, aux communes de Corso, Bateau cassé et el Marsa, avec une capacité de 150.000 m3/jour, en vue de renforcer le service public d’eau », indique un communiqué du ministère des Ressources en eau. A noter, que le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a examiné, jeudi, les opportunités de coopération et d’investissements dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, avec l’ambassadeur du Japon en Algérie. Lors de cette rencontre, les deux parties ont relevé « les importantes opportunités de coopération et d’investissements, existantes dans le domaine du dessalement de l’eau de mer ». Dans ce sillage, M. Arkab a fait part du programme de dessalement de l’eau de mer, sur le court et moyen terme, et a « souhaité la participation des compagnies japonaises à ce programme ». L’Algérie compte actuellement, 11 grandes stations de dessalement de l’eau de mer, qui produisent plus de 561 millions m3 par an », et que l’Algérie s’attelle actuellement, à la réalisation de nouvelles stations, dans les régions qui enregistrent un déficit en ressources en eau, pour élever les capacités de production à 2 milliards m3 par an, d’ici 2024. Les stations de dessalement de l’eau de mer sont une « solution durable », qui peuvent compenser tout déficit ou pénurie de ressources en eau, de surface ou souterraine.
Par ailleurs, le ministère des Ressources en eau prévoit l’amélioration de l’approvisionnement en eau, après la réception de 173 forages d’une capacité de 250.000 mètres cubes par jour, qui sera renforcée par un deuxième programme devant permettre de produire 140.000 m3/jour, à la faveur de la réalisation de 120 nouveaux forages, qui entreront graduellement en service. Le ministère a précisé, que les quantités d’eau disponibles dans les barrages ne permettent pas actuellement, de réaliser une production quotidienne oscillant entre 850.000 et 750.000 m3/jour, ce qui a imposé la révision du système de distribution, dans le cadre d’un programme tracé suivant des horaires réguliers, portant une distribution quotidienne de 8 heures, à une autre d’un jour sur deux, de 14 heures, à travers les différentes communes d’Alger. Pour les régions de l’Ouest du pays, la réalisation du projet relatif à la séparation de la station de dessalement d’El Magtaa, de la canalisation de « MAO », sera engagée pour le réceptionner en juillet, à travers un double alimentation, notamment après la séparation des deux sources (MAO et la station d’El Magtaa), qui devra assurer l’alimentation de la rive Est d’ Oran.
