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Réduire les émissions de gaz à effets de serre : la priorité

Températures record inhabituelles cette année

Les vacances, c’est presque fini pour bon nombre de ménages algériens qui s’affairent à préparer deux rendez-vous importants et successifs. L’Aïd El-Adha dont la date est fixée pour le 21 août, et la rentrée scolaire, dont la date est prévue, elle, pour le 5 septembre prochain.Même si la saison de l’été n’est pas encore terminée, les grosses chaleurs toujours là, les plages bondées de baigneurs qui profitent des plaisirs de la mer, il y a, cependant, quelque chose dans l’air qui annonce la reprise sociale. Et cette année, il y a fort à parier que la rentrée sociale ne sera pas de tout repos.

L’été, cette année, a été particulièrement chaud, étouffant. Les pics de chaleur enregistrés dans les wilayas du Sud ont atteint des records inédits : 54°à 65°Celsius ! De fortes chaleurs qui ont eu des répercussions considérables sur le quotidien des populations du Sud, fortement incommodées par ces températures inhabituelles subissant leurs répercussions en chaîne les unes découlant des autres, dont les coupures d’électricités et d’eau courante… Bref, résultats de ses pannes à répétition : les habitants des wilayas du Sud excédés sont sortis dehors manifester leur ras-le-bol et exiger l’amélioration de leurs conditions de vie, notamment à Béchar où ce jour-là, le thermomètre enregistrait un pic de chaleur sans précédent.

Paroles d’experts

Après les grosses chaleurs vint le tour des pluies torrentielles qui se sont abattues sur In Guezzam causant inondations, mort d’hommes et portés disparus emportés par la furie des eaux diluviennes des oueds en crue qui se sont déchaînées sur ces villes. La nature s’est déchaînée rappelant aux communs des mortels que nous sommes, la fragilité de notre écosystème et du changement climatique qui n’est pas un vain mot ou une science fiction mais une réalité.Ainsi donc, l’Algérie, et compte tenu de sa localisation géographique, figure parmi les pays sur lesquels les incidences du réchauffement climatique risquent d’avoir des effets les plus significatifs avait prévenu Mme F. Lakhdari, directrice du Centre scientifique et technique sur les régions arides situées à Biskra.

La scientifique, qui intervenait sur les ondes de la Radio chaîne III, avait attiré l’attention sur la répétition des épisodes caniculaires sur des périodes de plus en plus courtes… c’était en 2015! 2018 semble lui avoir donné raison…Pour Rachid Bessaoud, expert international et membre du Comité national chargé du climat, les changements climatiques auront un effet négatif en Méditerranée considérée comme l’un des 25 points les plus chauds dans le monde. Pour cet expert, la température est appelée à augmenter de 1,4 à 5,8% en 2040.

L’Algérie, qui fait partie de cette région est classée pays à risque et trèsvulnérable. Toujours, pour Rachid Bessaoud, l’Algérie est confrontée à une triple vulnérabilité : naturelle et économique.

Les hydrocarbures, facteur aggravant…

Le secteur de l’énergie est le principal émetteur de gaz à effets de serre, d’où les efforts de notre pays à développer le secteur des énergies renouvelables. Pour la secrétaire générale adjointe de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Elena Manaenkova , 2018 est l’année la plus chaude jamais enregistrée avec des températures record dans de nombreux pays. Ces canicules sont cohérentes avec les conséquences attendues du changement climatique, causées par les émissions de gaz à effets de serre.

Ce n’est pas un scénario futur, cela se produit maintenant, a-t-elle insisté.L’Algérie, qui est très consciente du phénomène et des répercussions économiques et sociales que pourrait engendrer le réchauffement climatique, a décidé de prendre le taureau par les cornes en s’engageant à réduire de 7% les émissions de gaz à effets de serre d’ici 2030.

L’objectif recherché est de parvenir à réduire les émissions de gaz à effets de serre de manière à ce que les températures dans le monde augmentent de moins de 2°Celsius et atteignent 1,5°Celsius. L’Algérie veut aller plus loin : elle se fixe pour objectif une réduction de 23% à cette échéance. Des mesures strictes et nécessaires si l’on veut empêcher les catastrophes liées à ce phénomène.

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Bedoui, en fait sa priorité : cette année, la majorité des écoles primaires vont être dotées en énergies renouvelabless sur une période de trois années

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