Réforme de la formation professionnelle : un levier stratégique pour l’économie nationale, selon Yacine Oualid
Sous le haut patronage du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les assises nationales sur la réforme de la formation professionnelle ont été inaugurées ce samedi par Yacine Oualid, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Cet événement, organisé près de 20 ans après les dernières consultations similaires, marque une étape cruciale pour un secteur clé de l’économie nationale.
Lors de son discours, le ministre a souligné l’importance stratégique de ces assises pour relever les défis auxquels le secteur est confronté. Avec plus de 1 200 établissements publics et 700 institutions privées accueillant chaque année plus de 600 000 stagiaires, la formation professionnelle constitue une pierre angulaire du marché de l’emploi en Algérie. Cependant, le faible taux d’intégration professionnelle, qui plafonne à 40 % dans certaines filières, illustre la nécessité d’une refonte globale afin de mieux répondre aux exigences d’un marché de l’emploi en mutation rapide, tant au niveau national qu’international.
Le ministre a également insisté sur l’urgence d’adapter les formations aux transformations du marché du travail, marquées par les avancées technologiques et l’évolution des compétences requises. Selon l’Organisation internationale du travail, 60 % des emplois futurs exigeront des compétences technologiques avancées. Inspiré par des modèles internationaux tels que l’Allemagne et la Corée du Sud, Mahdi Yacine Oualid a plaidé pour une modernisation du secteur afin de réduire le chômage et de stimuler une croissance économique durable.
Pour relever ces défis, les assises se sont articulées autour de huit thématiques principales. Elles ont porté sur l’alignement des programmes de formation avec les besoins du marché du travail, l’amélioration de la qualité des enseignements grâce à l’harmonisation des normes nationales, et la promotion de l’entrepreneuriat pour encourager l’auto-emploi et les initiatives individuelles. L’accent a également été mis sur la transformation numérique, avec pour objectif de digitaliser entièrement le processus de formation d’ici février prochain, et sur la réforme du cadre réglementaire pour rendre la gestion du secteur plus souple et efficace. Par ailleurs, des discussions ont porté sur l’amélioration des infrastructures et des standards de qualité, l’intégration d’un baccalauréat professionnel pour diversifier les parcours éducatifs, ainsi que sur la promotion de la formation continue, aujourd’hui accessible à moins de 10 % de la main-d’œuvre.
Pour Mahdi Yacine Oualid, ces réformes représentent une opportunité unique de faire de la formation professionnelle un véritable moteur de l’économie nationale. « Les défis sont nombreux, mais avec des stratégies bien définies et un travail collectif, nous pouvons offrir un avenir meilleur à nos jeunes et garantir un développement économique durable », a-t-il affirmé.
Ces assises, riches en débats et en propositions innovantes, visent à poser les bases d’une transformation structurelle du secteur, en le rendant plus compétitif et mieux aligné sur les besoins d’un marché du travail en constante évolution.