Réinventer l’entreprise 1/2
Dans cette série ramadanesque, j’essaie d’engager une discussion avec mes lecteurs sur les aspects culturels et la meilleure façon de les intégrer dans les politiques de gestion des entreprises. Ainsi, la question que je pose est la suivante : comment tirer profit de l’attachement de notre peuple à ses valeurs ancestrales pour assoir une nouvelle culture d’entreprise. Mais c’est quoi une entreprise ? me diras-tu. Bonne question. Parce que les définitions ne manquent pas. Et celle que vous retenez, déterminera votre approche en termes de management de l’entreprise. Et votre attitude de manager. Essayons donc de définir l’entreprise comme un ensemble de femmes et d’hommes qui décident de se mettre ensemble pour réaliser une mission donnée. Une sorte de touiza payante. Ou une association à but lucratif. Dans cette association, il y a des femmes et des hommes, qui apportent chacun, son capital, son travail, ses idées, son réseau, son expérience, ses compétences, ses projets et ses valeurs. Rejoindre une entreprise est un acte volontaire. Tout comme l’adhésion à une association. La démission aussi. Et les entreprises qui réussissent le mieux sont celles qui réussissent à susciter l’adhésion du personnel à sa vision et sa mission. Et son implication dans ses projets. Implication, elle-même, résultat des trois convergences : – Le travailleur doit pouvoir réaliser son projet professionnel personnel tout en contribuant aux objectifs de l’entreprise. – Le travailleur doit percevoir l’importance de sa contribution à la réalisation de la mission de l’entreprise – Le travailleur doit partager les mêmes valeurs que ’entreprise. Parce qu’elles rejoignent ses propres valeurs. La question pour le manager serait donc, pour paraphraser le poète : Comment susciter et entretenir l’implication des travailleurs qui pourrait remplacer le besoin de travailler par l’envie de contribuer à un projet d’entreprise ? A suivre…