Ce dimanche marque le début de l’année scolaire 2024-2025, où près de 12 millions d’élèves des cycles primaire, moyen et secondaire retourneront sur les bancs de l’école à travers les 30.000 établissements éducatifs répartis sur le territoire national.
Le ministère de l’Éducation nationale a décidé de placer la sécurité routière au cœur du premier cours inaugural, dans le but de sensibiliser les élèves à ce sujet crucial.
En plus de cette initiative, des mesures pédagogiques importantes ont été adoptées. Parmi elles, la réorganisation des matières et des horaires pour les classes de première et deuxième année du cycle primaire. L’objectif est d’alléger le programme scolaire pour laisser plus de place aux activités culturelles, sportives et artistiques, dans le cadre d’une démarche visant à développer les compétences des élèves dans ces domaines.
L’accent sera mis sur l’acquisition des connaissances de base, notamment en langue et en mathématiques, tout en encourageant les compétences manuelles, techniques ainsi que les valeurs religieuses, morales et l’éducation physique.
Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belaabed, a souligné l’importance de ces changements en annonçant que les activités sportives et artistiques verront leur volume horaire passer de 7% à 20% dans le cycle primaire. Une heure supplémentaire d’éducation physique sera ajoutée, portant à deux heures hebdomadaires, et 45 minutes seront dédiées à l’éducation artistique, pour un total d’une heure et demie par semaine. De plus, l’apprentissage des mathématiques sera renforcé avec l’introduction de jeux mathématiques, en consacrant 30 minutes par semaine à cette activité.
Le nouveau programme prévoit un total de 21 heures par semaine pour les élèves du cycle primaire, avec une répartition de 11 heures pour l’arabe, 5 heures pour les mathématiques, 1h30 pour l’éducation islamique et artistique, et 2 heures pour l’éducation physique et sportive.
Sur le plan technologique, 1.700 écoles primaires seront équipées de tablettes numériques cette année, portant à 5.000 le nombre d’établissements dotés de cet outil. En parallèle, l’enseignement de l’anglais sera étendu à la cinquième année primaire, et l’éducation préscolaire sera généralisée.
Cette année, l’État renforce également sa politique de promotion des filières mathématiques et techniques, en encourageant les élèves à s’orienter vers ces spécialités en fonction de leurs aptitudes.
Le secteur de l’éducation verra également un élargissement de l’enseignement de la langue amazighe et l’ouverture de nouvelles classes préparatoires, garantissant ainsi l’égalité des chances entre les différentes régions du pays.
En termes d’infrastructures, 604 nouveaux établissements éducatifs seront inaugurés cette année, dont 354 écoles primaires, 162 CEM et 88 lycées, ainsi que 459 cantines scolaires.
Concernant les manuels scolaires, le ministère a mis en place un système de vente en ligne via la plateforme de l’Office national des publications scolaires (ONPS), avec des mesures spécifiques pour garantir leur distribution dans les établissements éducatifs.
Le ministère continue également de moderniser le secteur en intégrant les technologies de l’information et la numérisation dans les processus de scolarité, de formation et de recrutement.
Sur le plan social, des mesures de solidarité ont été mises en place pour soutenir les élèves issus de familles démunies, avec la distribution d’allocations en collaboration avec les collectivités locales et les associations de parents d’élèves. Une attention particulière sera portée aux élèves ayant des besoins spécifiques, ainsi qu’à ceux hospitalisés pour des périodes prolongées, en coopération avec le secteur de la santé.
