Ressources en eau : Le taux de remplissage des barrages atteint 34,72 %
Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a révélé ce mardi que le taux de remplissage des barrages à travers l’Algérie s’élève à 34,72 %. Face à cette situation préoccupante, il a insisté sur la nécessité de redoubler d’efforts pour optimiser l’exploitation des ressources en eau. En réponse à la pénurie d’eau dans certaines régions, l’État a alloué une enveloppe de 30 milliards de dinars pour soutenir les zones les plus touchées, avec des travaux en cours pour atténuer les effets de cette crise.
Invité sur une chaîne de télévision privée, le ministre a précisé que 70 % des ressources en eau du pays, soit environ 11 milliards de mètres cubes, sont destinuées au secteur agricole. « Le rôle crucial de l’agriculture dans notre économie est incontestable », a-t-il souligné, rappelant que certaines terres agricoles continuent d’être irriguées par des méthodes traditionnelles.
Taha Derbal a assuré que son ministère collabore activement avec le ministère de l’Agriculture pour encourager l’adoption de systèmes d’irrigation plus économes en eau. Ces technologies permettent d’irriguer une plus grande superficie agricole avec la même quantité d’eau, favorisant ainsi la croissance du secteur agricole.
Dans le cadre des préparatifs pour le mois de Ramadan, le ministre a annoncé la mise en place d’un programme spécial visant à garantir un approvisionnement en eau sans interruption. « Les responsables des 58 wilayas se réuniront à la troisième semaine de janvier pour finaliser les plans relatifs à la distribution et aux volumes nécessaires », a-t-il précisé.
En matière de gestion des eaux usées, l’Algérie a traité 1,079 milliard de mètres cubes d’eau en 2024, dont 50 % ont été épurés, soit environ 500 millions de mètres cubes réutilisés.
Taha Derbal a également évoqué les progrès réalisés dans le domaine du dessalement de l’eau de mer. Le taux de raccordement des citoyens à l’eau potable atteint désormais 98 %, ce qui témoigne des avancées significatives dans l’amélioration de l’accès à cette ressource essentielle. Le ministre a annoncé que d’ici la fin de l’année 2025, l’Algérie comptera 31 stations de dessalement, consolidant ainsi sa position parmi les leaders mondiaux dans ce domaine.
Enfin, le ministre a rappelé que, malgré les critiques initiales concernant le choix stratégique du dessalement, l’Algérie est désormais saluée pour cette approche prévisionnelle. « Cette vision a permis à l’Algérie d’anticiper la crise de l’eau, tandis que d’autres pays, confrontés aux mêmes défis, devront attendre encore deux ans pour achever leurs infrastructures de dessalement », a-t-il conclu.