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Rien ne bouge à la Bourse d’Alger

La variation zéro reste la caractéristique principale de l’activité de la Bourse d’Alger, donnant une image d’une situation figée pour les transactions touchant les titres des sociétés cotées. Avec la fin de l’année, le mouvement des chiffres déclarés par l’instance financière, démontre de l’insuffisance et du peu d’engouement quant à la réalisation des affaires en s’adonnant aux opérations d’achat et de vente sur la place financière algéroise.

 

Il est toujours d’actualité de réitérer l’attention sur le fait que la Bourse d’Alger maintient un rôle des plus marginaux dans une place financière qui doit avoir l’allure d’un vrai marché financier, jouant sur l’activation et la dynamisation des transactions sur les titres financiers des sociétés listées dans le tableau présenté au public nécessairement en vue de l’inciter à l’achat en relation avec l’offre des titres, qui doit être conséquente pour arriver à ce résultat, ce qui aurait à donner un coup de lance pour la réalisation des profits, à ce genre d’opérations d’investissement.

Or, le problème, qui reste aussi d’actualité, est que l’offre des titres n’est pas en mesure de dynamiser le marché financier, à cause de deux importantes contraintes. La première est liée objectivement au nombre insignifiant de sociétés cotées en Bourse, avec ce chiffre de 5 titres qui fait l’exception au monde entier, puisqu’il ne pourra jamais être capable de drainer l’attention des investisseurs potentiels, tant que la faiblesse des opérations de vente et d’achat est caractéristique de l’activité de l’institution financière. La seconde est en relation quant à elle avec le fait que les détenteurs des titres ne sont pas prêts à les vendre, puisque la vente ne rapportera rien comme gain, et au contraire, toute opération de vente des titres qui ont perdu de leur valeur nominale initiale, va engendrer des pertes financières, ce qui n’encourage pas la tenue des transactions.

Donc, pour la partie offre, les détenteurs des titres se sont convertis avec le temps pour se comporter comme les épargnants, qui ne font qu’attendre la fin de l’exercice annuel pour aller récolter leurs gains en rémunération de leur placement. La comparaison entre ce qui est proposé comme intérêt sur les livres d’épargne détenus chez les banques, et les bénéfices sur les titres des sociétés cotées en Bourse, fait ressortir une différence en faveur de ces derniers, ce qui explique le comportement entièrement rationnel de la part des détenteurs des titres. Cet état de fait empêche le recours à la vente tant que l’opération n’est pas concluante, en matière de gains que cela puisse générer.

Revenant à la variation enregistrée sur le marché boursier algérois, il faut remarquer que pour sentir le mouvement des transactions, il faut observer l’activité de l’achat et de la vente sur des périodes plus ou moins longues, et là aussi on va sortir avec la même certitude, qu’il ne faut pas vendre, et que la valeur des titres reste en dessous de la valeur nominale avec laquelle le premier achat a été effectué. Cette situation paradoxale fait que toute recherche de dynamisation de la Bourse reste éliminée, et la seule issue est d’attirer de nouvelles sociétés en nombre conséquent à coter leurs titres en Bourse.

Par Abdelkader Mechdal

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