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Secteur minier : Arkab annonce une réforme profonde pour valoriser les ressources nationales

À l’occasion du 59e anniversaire de la nationalisation des mines et du 58e anniversaire de la création de SONAREM, le ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a dévoilé une série de mesures visant à engager une réforme en profondeur du secteur minier national. Objectif affiché : faire de cette filière stratégique un levier de croissance durable, en phase avec les ambitions économiques du pays.

Revenant sur la portée historique de la date du 6 mai 1966, le ministre a salué la décision souveraine de l’État algérien de récupérer le contrôle de ses ressources minières. Cette nationalisation a permis la reprise de 11 gisements répartis à travers plusieurs régions du pays, dont Ouenza (Tébessa), Hammam N’bails (Guelma), Boukaïd (Tissemsilt), ou encore Aïn Barbar (Annaba). Elle a été suivie, en mai 1967, par la création de la Société nationale de recherche et d’exploitation minières (SONAREM), appelée à structurer et gérer les ressources minières jusqu’à sa restructuration en 1983.

Dans le cadre de la réforme attendue, Mohamed Arkab a annoncé l’élaboration d’un nouveau code minier, élaboré en concertation avec les opérateurs économiques, les experts du CNESE et les représentants du Conseil du renouveau économique algérien (CREA). Ce texte vise à moderniser le cadre législatif, à renforcer l’attractivité du secteur et à garantir une meilleure transparence dans la gestion des ressources.

Parmi les grands projets structurants mis en avant, figure le développement du gisement de fer de Gara Djebilet, situé dans la wilaya de Tindouf, qui constitue l’un des plus grands gisements inexploités au monde. À cela s’ajoute l’exploitation du gisement de zinc et de plomb de Oued Amizour – Tala Hamza, dans la wilaya de Béjaïa, appelé à devenir une référence en matière de partenariat public-privé. Le ministre a également cité la relance des projets d’exploitation du phosphate dans les régions de Bled El Hadba (Tébessa) et d’Oued El Kebrit (Souk Ahras), dans le cadre d’un projet intégré avec des partenaires étrangers. Par ailleurs, une vaste opération de cartographie géologique et de prospection est en cours pour actualiser les connaissances sur le sous-sol national et identifier de nouvelles ressources stratégiques.

Mohamed Arkab a souligné l’importance de développer les filières de transformation pour créer de la valeur ajoutée localement. Il a cité les industries liées au marbre, à la barytine, au kaolin et à la bentonite comme secteurs prioritaires, tout en insistant sur l’encadrement de l’activité artisanale de l’or dans le Sud, dans une logique de formalisation et de sécurisation.

Cette réforme du secteur minier s’inscrit dans une vision globale portée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à bâtir une économie diversifiée et résiliente. Le ministre a conclu en affirmant que les ressources minières, bien exploitées, peuvent contribuer significativement à la création d’emplois, à l’amélioration de la balance commerciale et à la réduction de la dépendance aux hydrocarbures.

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