Selon Madjid Saâda, les nouvelles zones franches aux frontières algériennes dynamiseront les échanges

Le président de la République a récemment annoncé la création de cinq zones franches le long des frontières avec la Mauritanie, le Niger, le Mali, la Tunisie et la Libye. Madjid Saâda, directeur général de l’aménagement et de l’attractivité du territoire au ministère de l’Intérieur, perçoit cette décision comme un catalyseur pour les échanges transfrontaliers, affirmant que ces zones revêtent une importance géostratégique.
Lors de son passage sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, Saâda explique que des plateformes logistiques seront instaurées pour moderniser les échanges commerciaux. Il souligne la coopération avec la Tunisie, où une feuille de route a été établie lors d’une récente session bilatérale. Cette feuille de route, visant à développer les échanges commerciaux et les initiatives conjointes dans la gestion des risques naturels, sera mise en œuvre avec des évaluations régulières.
L’objectif principal de ces initiatives, selon Saâda, est d’améliorer les conditions de vie des citoyens et d’accroître l’attrait des zones frontalières tant pour la population locale que pour les investisseurs. Il précise que le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire mène des études pour les neuf zones frontalières définies par le schéma national d’aménagement du territoire.
Saâda indique que ces zones frontalières, identifiées comme des zones d’ombre en matière de développement, sont prises en charge par le programme présidentiel de développement, avec 5865 projets déjà achevés pour un montant de plus de 94 milliards de dinars. Ces projets, axés sur l’accès à l’eau potable, l’éducation et la santé, ont sensiblement amélioré les conditions de vie, bien que des disparités subsistent entre les zones du nord, des Hauts-Plateaux et du sud du pays.