Smail Lalmas prône un nouveau modèle économique

Invité de la Chaîne III
Les soubresauts que connaît notre société actuellement sont un excellent tremplin pour mettre en place un nouveau modèle économique. Le président de l’ACE (Association nationale Algérie Conseil Export) veut donc mettre à profit les turbulences que connaît l’Algérie pour mettre en place un modèle économique, sans en définir les contours. Remettant en cause les dispositifs d’aide à la création d’entreprises (Ansej, Cnac….), celui-ci affirme que ceux-ci (les dispositifs), ont prouvé leur inefficacité.
S’exprimant hier durant l’émission, l’Invité de la rédaction de la Radio Chaîne III, M. Lalmas, qui n’y va pas avec le dos de la cuillère, déclare que «les dispositifs mis en place depuis 1997, notamment l’Ansej, Angem et Cnac qui ont prouvé leur faillite». «Les résultats sont là», argumente-t-il, on parle de millier de projets à l’arrêt et de millier d’emplois qui n’existent pratiquement plus et on continue à s’entêter et poursuivre cette démarche aujourd’hui».
Poussant son argumentation, celui-ci explique, que les réactions de la rue sont un signe de bonne santé économique, et que l’on devrait en tirer profit pour redémarrer l’appareil productif algérien. De quelle manière, l’expert algérien ne le précise pas mais se contente juste d’en exprimer l’idée.
Remettant en cause, toutes les politiques passées, celui-ci affirme aussi qu’ «Il est clair que la situation et le phénomène de Harga sont essentiellement le fruit d’une mauvaise gestion qui a duré plusieurs années».
Cette dynamique sociale doit être exploitée pour mettre en place un nouveau modèle économique, a-t-souligné.
On aurait pourtant aimé que l’expert nous explique comment arriver à un résultat productif sans pour autant passer par le chaos et l’anarchie.
Aujourd’hui, la théorie du chaos représente un domaine, en pleine expansion, qui implique l’étude des phénomènes les plus divers, manifestant une dépendance par rapport aux conditions initiales. Bien que le comportement chaotique paraisse souvent aléatoire et imprévisible, il obéit souvent à de strictes règles mathématiques dérivées d’équations qu’il est possible de mettre en forme et d’étudier.
M Lalmas a déjà brillé par cette théorie, mais oublie que le chaos ne peut apporter que le néant et l’anarchie, et que la démocratie est une des meilleures réponses à ce phénomène. La gestion d’un pays ne peut se faire par le cri des rues.
Manifester son mécontentement est un droit universel, mais la rue ne peut être le réceptacle d’une quelconque désapprobation et encore plus, quand celle-ci s’apparente à de l’anarchie organisée ou non.
La liberté économique doit être régie par des règles consensuelles, et sur un partage équitable des richesses, et l’anarchie n’est pas pour autant le meilleur moyen d’y parvenir.
En prônant et en appuyant les hostilités qui sont marquées en ce moment, c’est dénier le droit à beaucoup d’Algériens, leur adhésion à un système économique bien qu’imparfait.
La liberté économique ne peut se situer juste au niveau des manifestations, et l’on se demande comment rattraper le retard de ce chaos, dans un appareil de production qui se cherche encore et qui n’a pour le moment pas atteint un rythme de croisière conséquent.
Des imperfections dans les lois existent, et ce n’est que la concertation qui peut y remédier.