Stratégie de diversification : Arkab expose la feuille de route de l’Algérie à la BID
En marge des Assemblées annuelles de la Banque islamique de développement (BID), le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a présenté la stratégie de l’Algérie en matière de diversification économique. Devant un panel consacré aux « Stratégies de diversification pour une croissance durable », il a défendu une approche axée sur trois piliers : la transformation des hydrocarbures, le développement des énergies renouvelables et la valorisation du secteur minier.
Transformer les hydrocarbures pour créer de la valeur
Arkab a d’abord rappelé la place centrale du secteur énergétique dans l’économie nationale, représentant 90 % des exportations, 20 % du PIB et 50 % des recettes budgétaires. Face à cette dépendance, le gouvernement algérien s’oriente désormais vers la transformation locale des ressources. L’objectif est d’atteindre 50 % d’hydrocarbures transformés d’ici 2030, contre 30 % actuellement. Plusieurs projets structurants sont en cours, notamment une nouvelle raffinerie à Hassi Messaoud et le développement de la zone pétrochimique d’Arzew.
Transition énergétique : cap sur le solaire et l’efficacité
Le ministre a également mis en avant les efforts engagés en matière de transition énergétique. L’Algérie ambitionne de produire 15 000 mégawatts d’énergie solaire, dont 3 200 mégawatts dans une première phase. Le pays investit parallèlement dans la fabrication locale d’équipements électriques, l’extension du réseau national et l’amélioration de l’efficacité énergétique. Grâce à un partenariat avec la Banque mondiale, les émissions de CO₂ ont déjà pu être réduites de 3 % à 1 %.
Les mines, levier de diversification et d’emplois
Mohamed Arkab a évoqué plusieurs projets structurants, dont la mine de fer de Gara Djebilet, la mine de zinc d’Amizour et le complexe intégré de phosphates. Ces projets visent à créer des filières industrielles locales, à stimuler les exportations et à générer des emplois durables.
L’innovation locale en soutien à la transformation
Le ministre a enfin souligné le rôle grandissant des jeunes innovateurs et des start-ups technologiques algériennes dans l’accompagnement de la transition énergétique. Leurs solutions sont progressivement intégrées aux infrastructures nationales.
Une ambition assumée
Pour Mohamed Arkab, l’Algérie reste résolument engagée dans la construction d’une économie diversifiée, résiliente et durable, fondée sur l’industrialisation, l’innovation et une meilleure valorisation de ses ressources naturelles.
