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Tebboune annonce que l’Algérie «se lance dans de nouvelles productions»

Par Essaïd Wakli

Dans une interview accordée au journal français «L’Opinion», le président de la République a dressé un tableau difficile de la situation économique du pays. 

 

Pour faire le point de la situation de l’économie, le Président Abdelmadjid Tebboune a indiqué que «les réserves de change sont estimées à 58 milliards de dollars, sans oublier les apports annuels des hydrocarbures estimés cette année à 27 milliards de dollars, ce qui nous permet d’accomplir les réformes sereinement. Nous avons combattu la grande corruption. La surfacturation nous coûtait des dizaines de milliards par an et nous avons réduit le train de vie de l’Etat et de ses entreprises publiques. Ces économies devraient représenter 20 à 21 milliards de dollars à la fin de l’année», a indiqué le chef de l’Etat. 

Pour améliorer les finances de l’Etat, le chef de l’Etat préconise d’exploiter d’autres ressources, à l’instar de mines. «Nous lançons de nouvelles productions comme l’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilat dans la wilaya de Tindouf et de zinc à Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa, auxquels s’ajoutent d’autres gisements à l’étude. Cela nous permettra non seulement de réduire nos importations d’acier et d’autres produits dérivés mais aussi d’exporter de la matière première», a-t-il encore avancé.

Pour le chef de l’Etat, l’objectif de cette politique est de «substituer autant que possible les importations par de la production locale afin de créer des plus-values, y compris dans le domaine des hydrocarbures. Nous voulons réaliser plus de valeur ajoutée dans la chaîne automobile, l’agriculture et l’agroalimentaire, l’industrie lourde». Il ajoutera que parmi d’autres objectifs, «nous avons autorisé l’importation d’usines de moins de cinq ans. Beaucoup d’unités de production sont en train de mettre la clé sous la porte en Europe. Elles peuvent avoir une seconde vie en Algérie. Notre objectif est de fabriquer des produits finis. L’abrogation de la règle 51-49 (obligation d’une majorité algérienne dans le capital des entreprises) nous permet d’attirer de nouveaux investissements. Nous étudierons, si nécessaire, l’ouverture du capital de certaines entreprises publiques. Nous relançons aussi le port d’El-Hamdania, en banlieue d’Alger, en partenariat avec la Chine. Ce port permettra de ravitailler le pays et les pays enclavés d’Afrique. Nous prolongerons également notre chemin de fer vers le Mali et le Niger pour offrir une voie alternative au transport par la route, via la transsaharienne. Nous souhaitons développer la filière sidérurgie à travers la production de rails. La relance de l’économie nous permettra d’accomplir les réformes politiques et démocratiques», a encore énuméré le président de la République.

Parmi les partenaires étrangers, M. Tebboune dit compter sur les entreprises françaises. « Plus de 450 entreprises françaises opèrent dans le pays et se fondent même dans le paysage algérien. Elles sont appelées à jouer leur rôle dans la nouvelle Algérie. Pour rassurer les investisseurs, nous allons interdire toute réglementation d’une durée de vie de moins de dix ans car l’instabilité des réglementations a nui à l’essor des activités», a-t-il précisé dans ce sens.

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