Actualités
A LA UNE

Transition rapide vers une économie de connaissance

Par Zahir Radji

La pandémie du coronavirus a dévoilé les défaillances de notre système économique largement dépendant de l’étranger. En effet, la crise du Covid-19 a rappelé encore une fois que le savoir, ou la matière grise, est le nouveau nerf de la guerre des nations. 

 

A titre de rappel, l’université algérienne forme annuellement des milliers de diplômés. Il suffit juste de préparer un écosystème favorable d’innovation pour ces jeunes universitaires qui peuvent faire des «miracles», tout en participant au développement du pays et de la société. 

Une soixantaine de chercheurs en différentes disciplines de 18 établissements d’enseignement supérieur de l’ouest du pays ont souligné dans une étude sur l’étape post-Covid-19, la nécessité d’amorcer rapide vers une économie et une société de connaissance, dans laquelle l’université doit jouer le rôle de locomotive.

Durant cette conjoncture marquée par la pandémie, «l’université algérienne a prouvé sa capacité d’innovation traduite par l’invention de matériel, équipements et accessoires, destinés principalement aux établissements sanitaires et autres secteurs, qui méritent une valorisation et une exploitation lors de l’étape post-Covid-19», ont-ils  affirmé.

Dans un rapport sur l’étude menée sous la direction de Abdelbaki Benziane, président de la conférence régionale des universités de l’Ouest, il est souligné que l’enseignement supérieur doit tirer des leçons de la situation née du Covid-19 pour se repositionner comme acteur stratégique dans la gestion des crises. 

Il doit d’abord, ajoute-t-il, être capable d’adapter son organisation à un contexte changeant et de pouvoir évoluer rapidement selon les impératifs dictés par chaque situation.

Pour ces chercheurs, l’étape post-coronavirus est l’occasion de réfléchir sur la reconstruction d’une société qui garantit le bien-être durable des citoyens. «Il ne faut pas envisager cette étape comme un retour à la situation d’avant Covid-19 mais plutôt comme une opportunité de construire la société de demain», a-t-on insisté.

Le rapport propose, en outre, au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, une série d’ouvertures pour plusieurs secteurs économiques et sociaux pour remédier aux insuffisances constatées lors de la pandémie du Covid-19.

Dans ce contexte, les chercheurs ont appelé à encourager les banques et les assurances à accompagner les petites et moyennes entreprises affectées par la crise sanitaire mondiale.

En ce qui concerne le secteur de la santé, le rapport exhorte d’optimiser le fonctionnement des ressources disponibles et de renforcer le système d’information sanitaire. Il est à noter que le gouvernement de Djerad accorde un intérêt particulier pour l’économie du savoir. Le ministre de l’Enseignement supérieur, le professeur Chems-Eddine Chitour, avait rassuré les universitaires que son département «ne ménagera aucun effort pour l’émergence des compétences nationales et l’accompagnement dans leur cursus», en s’engageant à réunir toutes les conditions possibles pour réussir.

Par ailleurs et devant les changements géostratégiques prévus dans le monde d’ici 2030, l’Algérie est appelée à miser notamment sur la transition énergétique et le développement durable. «L’économie du savoir et une université performante sont la solution, toutefois il faut donner, en toute transparence, des moyens à celles et à ceux qui veulent réussir», avait indiqué le Pr Chitour.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page