
Synthèse A.L
Nouvelle distinction pour l’Algérie au Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). En effet, à l’issue de cette 23e réunion ministérielle, le conseiller du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Hamel, a été élu secrétaire général du Forum des pays exportateurs du gaz.
Devançant cinq candidats, le représentant de l’Algérie a bénéficié de l’appui de plusieurs pays membres du GECF. A noter que dans un communiqué rendu publique à l’issue de la réunion du Forum, les pays membres ont relevé que « la pénurie de gaz démontre la nécessité d’investir davantage dans le gaz naturel comme un marché abondant et bon, source d’énergie flexible pour atteindre l’égalité énergétique pour toutes les parties du monde de manière durable ». La 23e réunion ministérielle, organisée par visioconférence et présidée par le ministre des Hydrocarbures et des Energies de Bolivie, Franklin Molina Ortiz, a noté aussi l’importance des efforts communs des pays du GEFC dans le domaine du développement du gaz naturel et de la stabilisation du marché de l’énergie, dans le contexte d’une hausse sans précédent des prix du gaz. Les ministres ont salué également l’intérêt accru pour le gaz naturel lors de la COP26, qui s’est récemment terminée, où plusieurs dirigeants mondiaux ont soutenu le gaz comme étant « le signe avant-gardiste du développement économique et durable ». En tant qu’observateur de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le Forum avait exhorté la communauté internationale à Glasgow à considérer le gaz comme la solution pour atteindre le juste équilibre entre les exigences économiques et sociales post-Covid et contraintes environnementales. Tout en notant que les prix élevés du gaz ne sont pas dans l’intérêt des acheteurs ou des vendeurs, les ministres ont réitéré « le rôle fondamental des contrats gaziers à long terme et de la tarification du gaz basée sur l’indexation du pétrole pour garantir des investissements stables dans développement des ressources en gaz naturel ». Malgré les récents bouleversements connus sur les marchés de l’énergie, les pays membres du Forum restent « optimistes » sur les perspectives immédiates et à long terme du gaz naturel, qui sera le premier combustible fossile dans le monde d’ici 2050 et devra augmenter sa part de 23% actuellement à 27%, a-t-on précisé dans le communiqué. Lors de cette 23e réunion, les ministres ont reçu un aperçu de l’édition 2021 de la publication phare du GECF, « Global Gas Outlook 2050 », qui sera dévoilée en marge du 6e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum prévu à Doha (Qatar) en février 2022. Créé en fin 2008, le GECF est composé de 11 pays membres et 9 pays observateurs, qui détiennent, ensemble, trois quarts des réserves gazières de la planète et contribuent à plus de deux tiers des échanges de gaz (gazoduc et GNL). Il s’agit de l’Algérie, la Bolivie, l’Egypte, la Guinée équatoriale, l’Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinité-et-Tobago et le Venezuela, alors que l’Angola, l’Azerbaïdjan, l’Irak, le Kazakhstan, la Malaisie, la Norvège, Oman, le Pérou et les Emirats Arabes Unis ont le statut de membres observateurs.