Un appui de qualité pour l’économie nationale

Par Zahir Radji
Une bonne nouvelle pour l’Algérie. Les actionnaires de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) ont approuvé la demande d’adhésion de notre pays à l’institution financière multilatérale.
Les autorités algériennes avaient déposé en mars dernier une demande pour devenir membre en vue d’accéder au statut de pays bénéficiaire des services de financement et de conseil de la Berd. Le Conseil des gouverneurs de la Banque vient de convenir de la première étape du processus. L’Algérie devra remplir certaines conditions avant que le processus d’adhésion ne puisse se conclure, a indiqué un communiqué de cette banque.
«Nous sommes très fiers et heureux d’accueillir l’Algérie en tant que tout récent membre. Nous avons hâte d’amorcer les travaux dans le pays dès que nos actionnaires auront pris la décision définitive. Notre objectif est de libérer le potentiel de l’Algérie, en particulier dans le secteur privé, pour créer des emplois et promouvoir un développement durable. Tout comme l’appui qu’elle apporte aux pays voisins de l’Algérie, la Berd peut mobiliser d’importantes ressources financières, ainsi qu’une expertise technique et des services de conseil», a déclaré Jürgen Rigterink, président par intérim de la Berd. Si l’Algérie devenait un pays bénéficiaire de la Berd, la Banque rechercherait des opportunités de stimuler la compétitivité du secteur privé, d’encourager une offre d’énergie durable et d’améliorer la qualité et l’efficacité des services publics dans le pays.
L’expert en question économique, Abderrahmane Hadef, a qualifié cette adhésion, dont le processus est toujours en cours de bonne nouvelle pour l’Algérie. D’ailleurs, indique-t-il, «C’est ce que nous souhaitons. On ne fait que demander pour que notre pays soit intégré dans ce genre d’institutions financières internationales, car cela nous permettra de prendre place dans les chaînes de valeur régionales et internationales, tout en bénéficiant du savoir-faire et de l’expertise de ces institutions». M. Hadef a précisé que cette adhésion est venue dans un moment opportun, du fait que «nous sommes en train de mettre en place un nouveau modèle économique qui exige un certain nombre de critères et performances. Des institutions pareilles ne peuvent être que bénéfiques pour l’Algérie, en apportant l’aide et l’appui nécessaire pour l’économie nationale afin de garantir une meilleure gestion».
Par ailleurs, il a estimé dans un autre sens, qu’on doit aller un peu plus loin que ça, en essayant de valoriser cette adhésion et d’en profiter au maximum.
La Banque européenne (Berd) souhaite accompagner l’Algérie dans divers domaines et secteurs d’activités et contribuer à son appui et soutien à notre économie à travers des expertises, notamment, dira notre interlocuteur, pour l’émergence d’un secteur privé performant et également pour participer à la création d’emploi et à la valorisation du potentiel algérien.
Toutefois, M. Hadef a plaidé pour une meilleure gestion de cette adhésion et d’orienter l’appui de cette banque aux secteurs dont nous avons besoin. «C’est à nous de faire valoir et mieux gérer cette adhésion et d’en profiter. Nous devons tracer une feuille de route sur laquelle on va travailler, tout en s’accordant sur les meilleurs mécanismes de collaboration». Ainsi, ajoute-t-il, la Berd va nous permettre de disposer d’un canal très intéressant en matière d’attractivité des investissements étrangers directs (IDE), surtout pour des projets bien précis tels que l’agro-industrie, l’économie du savoir, l’énergie, notamment le renouvelable et le tourisme.
À ce jour, la Banque a consacré plus de 12 milliards d’euros à 260 projets répartis dans la région Semed, qui concernent les ressources naturelles, les institutions financières, les agro-industries, les industries manufacturières, ainsi que les infrastructures, particulièrement pour améliorer les services d’électricité, d’approvisionnement en eau et d’évacuation des eaux usées dans les municipalités ou de transport.