Un investissement de 2 000 milliards de DA

Une usine pilote sera réalisée à Gara Djebilet
L’Algérie s’apprête au lancement d’un autre mégaprojet similaire à celui de l’est du pays (exploitation du phosphate). Il s’agit du gisement de fer de Gara Djebilet dans la wilaya de Tindouf. Selon le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, les études techniques seront bientôt achevées et qu’une usine pilote sera réalisée courant 2019 afin d’étudier la qualité du métal.
Le ministre, qui s’exprimait lors d’un point de presse en marge de sa visite de deux jours à la wilaya de Béchar, a indiqué que la réalisation de ce mégaprojet sera concrétisée avec un partenaire étranger, dont des discussions sont déjà en cours.
Toutefois, et sans le dire, le ministre a fait allusion aux Chinois qui devraient s’associer à ce projet d’une grande importance pour l’économie nationale. D’ailleurs, ce sont eux (les Chinois) qui vont financer 80% du projet du phosphate de Tébessa, d’une valeur de 6 milliards de dollars.
«Si les résultats de faisabilité sont positifs, un projet de grande envergure similaire à l’exploitation du phosphate dans l’est de l’Algérie sera lancé. Une enveloppe financière entre 1 000 à 2 000 milliards de DA sera allouée pour ce mégaprojet qui englobe les travaux de chemins de fer (Tindouf-Béchar), de l’eau, du gaz et de l’électricité», a-t-il souligné, avant d’ajouter que «des centaines d’emplois seront générées grâce à ce projet, ce qui fera de Tindouf un champ de mines dans le domaine de l’exploitation du fer».
- Yousfi a fait savoir que l’exploitation des nouveaux gisements du fer est devenue une nécessité pour répondre à un besoin croissant en matière de ce métal, notamment pour la production du ciment. Ils devraient se situer entre 20 à 25 millions de tonnes durant les cinq prochaines années. Selon le ministre, la production actuelle principalement de la mine d’El Ouenza en fer ne dépasse pas les 4 millions de tonnes. Indiquant qu’une industrie fait naître une autre, le ministre a révélé que «nos ambitions est de porter notre production en matière du ciment à 16 millions de tonnes à l’horizon 2023, pour cela, il est impératif de se lancer dans l’exploitation des nouveaux gisements».
Par ailleurs, l’hôte de la Saoura, qui a donné le coup d’envoi de réalisation d’une nouvelle usine de cimenterie (1 million de tonnes, 500 emplois directs et 800 autres indirects), dont son entrée en production est prévu pour 2020, a affirmé que l’Algérie est passé d’un pays gros importateur à un exportateur. Elle devrait enregistrer un excédent entre 10 et 15 millions de tonnes d’ici cinq ans, ce qui permettrait aux exportations d’atteindre 500 millions de dollars.
- Yousfi a rappelé que «les exportations de ciment s’élèveraient à 1 million de tonnes en 2018 (d’une valeur de 100 millions de dollars) et atteindront 2 millions de tonnes en 2019, dont 1,2 tonne produites par le groupe public Gica. Ces réalisations, précise-t-il, sont le fruit de la politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Sur une question sur le non développement économique des régions du Sud, M. Yousfi est catégorique : «La solution passe par la formation de jeunes. C’est à travers cet aspect qu’on pourra atteindre le saut et le développement escompté».