Un livre et trois leçons

Chronique écrite par: Malek Harami
Le SILA, dans sa 27ème édition, vient de se clôturer.
Franc succès. Sur tous les plans.
Participation record, affluence record. Et je dirai 10/10 pour l’organisation et la communication.
D’année en année, le SILA s’installe dans la tradition des Algériens comme une fête ancestrale avec ses rituels et ses habitudes. Son calendrier et son budget. Et son ton festif et ses belles couleurs.
Il s’installe, aussi, parmi les plus grands salons du livre au niveau mondial.
Une fierté nationale.
D’autant plus, que le salon du livre apporte au monde entier la preuve indéniable que les Algériens lisent. Contrairement aux idées reçues.
Grands et petits, seuls, en couple, en petits groupes ou en famille affluent de toutes les villes du pays. Certains voyagent toute la nuit pour y être.
Le sujet de notre chronique se rapporte au phénomène Osamah Almuslim. Jeune auteur séoudien, presqu’inconnu. De nous autres, qui croyons tout connaître.
Nos jeunes lecteurs, eux, le connaissent. Et l’apprécient. Ils étaient des milliers à attendre leur tour pour une séance de vente dédicace. On parle de milliers d’exemplaires épuisés en quelques heures.
Moi, je ne connais pas Almuslim. Donc, je ne vais pas discuter de ses livres. (que je n’ai pas lus).
Mais d’une réussite commerciale.
Qui nous apporte deux enseignements :
Un : Si nous sommes surpris que des milliers de jeunes lecteurs connaissent et apprécient les romans de Almuslim, c’est qu’un segment important du lectorat algérien (et arabophone) nous est complètement étranger. Les jeunes, 80 % de la population ont leurs propres exigences et attentes. A nous de nous y adapter ; Ceci est valable aussi bien pour le secteur de l’édition comme pour tous les autres ;
Deux : Nous ne connaissons cet auteur que les jeunes attendaient depuis des semaines au SILA. Cela veut dire que l’auteur, ou son éditeur, utilisent des canaux de communication et de marketing autres que ceux jusque-là utilisés par nos éditeurs. Et, plus généralement, nos entreprises.
Comme jamais deux sans trois, tirons aussi une troisième leçon de cette histoire :
Trois : Le marketing est une discipline qui a ses spécialistes. Si j’étais PDG, je ferais appel aux professionnels du marketing pour m’aider à élaborer une stratégie marketing et à mettre en eouvre les plans qui en découlent.