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Un marché de 20 milliards de dollars à saisir

Sonatrach veut associer les locaux dans sa SH 2030

Le Groupe pétrolier Sonatrach veut réduire ses coûts en diminuant sa facture en devises d’importation de biens et de services. À cet effet, il compte accorder plus d’opportunités aux sous-traitants locaux. Selon le PDG de la Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, un marché de 15 à 20 milliards de dollars est mis à la disposition des entreprises nationales publiques et privées.

S’exprimant hier lors d’une conférence de presse animée à l’issue de l’ouverture officielle des journées d’information portant sur «les opportunités offertes aux entreprises nationales», organisées au CIC, M. Ould Kaddour a déclaré que «cette rencontre est organisée à l’intention de toutes les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, afin de les intéresser aux projets que nous allons leur présenter et à la réalisation desquels elles pourraient contribuer».

Et d’ajouter : « Les entreprises nationales sont appelées à saisir l’opportunité que leur offre la Sonatrach aujourd’hui à apporter leur contribution pour la concrétisation de la stratégiede développement qui vise essentiellement à tirer vers le haut le taux d’intégration nationale à 55% d’ici 2030».

Mettant en avant le fait que sa société reste « la locomotive du développement économique du pays », M. Ould Kaddour a expliqué que cette initiative vise à amener ces entreprises à réaliser les produits et équipements dont celle-ci a besoin pour fonctionner afin «que l’on puisse les intégrer ».

Il a, en outre, estimé que ce serait dommage si ces quelques milliards de dollars iraient encore vers l’étranger.

«Si on n’arrive pas à les réaliser par les entreprises nationales, c’est que toute l’économie ne fonctionne pas», a-t-il indiqué.Pour Ould Kaddour , «il faudrait qu’on arrive à faire de ces entreprises (petites, moyennes ou grandes) des fabricants des équipements», avant de préciser que les taux de 30 à 40% réalisés par la Sonatrach sont dans la construction.

«On ne fabrique pas d’équipements», a-t-il souligné, ajoutant que c’est dans ce domaine qu’on doit pousser le plus. Des industriels ayant pris part à ce rendez-vous important se disent prêts à relever le défi et également, à saisir cette opportunité en or proposée par la Sonatrach.Dans ce cadre, Adel Bensaci, dirigeant d’une entité économique, fabriquant de haute précision (Soveni), a affiché les ambitions de son entreprise, quant à décrocher une part de ce marché. « Nous sommes en train de démarcher avec Sonatrach pour intégrer un certain nombre de pièces mécaniques et assurer la maintenance industrielle pour tout ce qui concerne les pompes et vannes», a-t-il affirmé à la presse.

Ce dernier a précisé que «nous sommes la première société à avoir fait de l’exportation pour le secteur aéronautique. Nous avons fabriqué des pièces destinées aux trains d’atterrissage  pour Airbus, tout comme nous sommes la première entreprise qualifiée par General Electric».

10 milliards de dollars investis annuellement

Pour sa part, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, présent à cette rencontre, a affirmé que des entreprises algériennes ont les capacités pour réaliser des projets dans le domaine de l’énergie, notamment ceux du gaz, ici en Algérie et également à l’étranger.Dans ce cadre, il a incité les chefs d’entreprise à l’acquisition de nouvelles technologies pour réduire les coûts de réalisation locale et aller vers l’étranger pour l’exportation du savoir- faire.

Selon le ministre, l’Algérie est sollicitée par plusieurs pays pour la réalisation de projets énergétiques.Sur un autre registre, M. Guitouni a indiqué que le volume des investissements de Sonatrach est de l’ordre de dix milliards de dollars en moyenne par an.Evoquant les réalisations de la compagnie nationale des hydrocarbures, le ministre a fait savoir qu’elle avait réalisé plus de 180 gisements dont une quinzaine de grande importance avec toutes les installations complexes y afférentes (unités de surfaces, réseaux de collecte, centres de dispatching…) et les activités économiques et sociales induites.

Il a également cité la réalisation de 34 canalisations totalisant environ 20 000 km, de 82 stations de pompage et de compression équipées de 372 machines et de 127 bacs de stockage de pétrole et de condensat.

Sonatrach a aussi réalisé deux centres de dispatching de Hassi R’mel pour le gaz et de Haoud El Hamra pour le pétrole et condensat, ainsi que la réalisation de six raffineries d’une capacité de plus de 30 millions de tonnes.Guitouni a également cité les trois gazoducs à l’international : GEM vers l’Italie, GPDF vers l’Espagne (via le Maroc) et Medgaz vers l’Espagne.

Le Groupe a également réalisé quatre complexes de liquéfaction de gaz naturel d’une capacité de 56 millions de m3 de GNL, deux complexes de séparation de GPL d’une capacité totale de 10 millions de tonnes, deux complexes pétrochimiques (Methanol et PEHD) détenus par Sonatrach seule, a-t-il détaillé.

Parmi les investissements de Sonatrach figure aussi la réalisation de quatre complexes de production d’ammoniac et d’urée en partenariat pour une capacité totale de plus de 3,7 millions de tonnes/an ainsi que de deux usines de production d’hélium en partenariat.

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