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Un nouveau modèle économique indispensable pour l’Algérie

La réduction de la facture des importations passe obligatoirement par l’encouragement de la sphère de production, dans un marché algérien qui attire les convoitises des fournisseurs surtout étrangers, vu que la demande interne est d’un niveau qui paraît incompressible, et que sa satisfaction se fait dans un pourcentage assez élevé par l’intervention des opérateurs étrangers.

 

Pour la seule filière alimentaire, les chiffres donnent ce niveau de 70% de la ration alimentaire des Algériens qui est couverte à partir de l’importation, chose qui démontre du déséquilibre que connaît le marché national en la matière. Un déséquilibre qui a été cultivé au fil du temps, avec cette grande tendance qui a privilégié le recours à l’importation de tout type de produits, en se lançant dans un modèle économique rentier avec excellence, qui a fait dans la manipulation des rentrées en devises, un outil pour couvrir les besoins en consommation interne.

Pourtant, même si ces rentrées en devises étaient relativement importantes, et ce, pendant toute une décennie, cela ne peut être comparable avec les niveaux de rentes enregistrés dans les autres pays producteurs et exportateurs de pétrole, qui pour leur part, ont fait dans la reconstruction de leur modèle de production une vraie alternative pour la diminution de leur dépendance vis-à-vis des approvisionnements de l’étranger. Et puis, ils se sont appuyés sur des changements touchant leur mode de financement, qui quant à lui a accompagné dans une logique de renforcement des moyens de la production nationale, les entreprises activant sur le marché interne, au point où la part de cette production dans la constitution du PIB est arrivée à hauteur de 60% pour un pays comme les Emirats arabes unis.

Pour dire que la situation rentière n’est pas une fatalité, et que la réorganisation économique, qui doit s’opérer en Algérie, aura besoin d’une vision à long terme pour déterminer avec précision la politique d’accompagnement qu’il faut adopter, et les moyens à mettre à la disposition de la communauté d’affaires, pour lui permettre d’entamer des investissements allant dans le ciblage de la politique économique du pays, qui doit privilégier l’émergence d’un nouveau système productif national.

Il n’y a pas lieu de passer par plusieurs chemins pour bien faire, il suffit juste que les autorités publiques fassent en sorte de rassembler les opérateurs activant sur le marché national, et ceux qui ambitionnent de le faire dans le futur, surtout ceux d’entre eux ayant de l’expérience sur des marchés étrangers, pour une concertation sur la meilleure approche à mettre en marche, pour pousser à l’émergence d’un nouveau système productif algérien.

Ce dernier, qui doit faire dans l’optimisation de l’utilisation des ressources matérielles et humaines, un objectif à atteindre, ce qui aiderait à la substitution aux importations en première phase, avant de passer avec le développement de la logistique et des métiers, à l’autre phase qui est celle de substitution des exportations, c’est-à-dire passer à un modèle économique entièrement diversifié. 

Par Abdelkader Mechdal

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