Un oiseau envahissant repéré à Alger : Une menace pour l’écosystème
Le vice-directeur de l’Association algérienne pour la documentation de la vie sauvage, Djamel Hadj Issa, a confirmé la présence du mainate indien à Alger, un phénomène récemment mis en lumière à travers des photos diffusées sur les réseaux sociaux. Ce constat, documenté par l’association, survient après plusieurs signalements d’individus dans d’autres wilayas comme Batna, Annaba, Blida et Tiaret, sans pour autant être vérifiés dans ces régions.
Une espèce capable de modifier l’écosystème
Selon Djamel Hadj Issa, cet oiseau est capable de perturber profondément les écosystèmes locaux. Il adopte un comportement agressif envers les autres oiseaux, rivalisant pour les sites de nidification et les ressources alimentaires. Dans plusieurs régions où il a été introduit, il a contribué à la réduction, voire l’extinction, de certaines espèces locales.
Le mainate indien représente également une menace sanitaire, puisqu’il transporte des parasites et des bactéries, comme la salmonelle, pouvant infecter aussi bien les autres oiseaux que les humains. Ses cris stridents et incessants causent une pollution sonore, notamment lorsqu’il se regroupe en grand nombre dans les zones urbaines. Sur le plan agricole, il s’attaque aux cultures en dévorant fruits, légumes et céréales, provoquant d’importantes pertes pour les agriculteurs. Enfin, en se nourrissant des déchets en milieu urbain, il contribue à accentuer les problèmes liés à la gestion des ordures tout en attirant insectes et rongeurs nuisibles.
Origine et appel à l’action
L’origine de son introduction en Algérie reste floue. Djamel Hadj Issa avance qu’il aurait pu arriver par le biais de navires ou d’avions, ou encore s’être échappé d’un cage pour se propager dans les forêts environnantes. Face à cette situation préoccupante, l’association appelle à une mobilisation immédiate des autorités concernées pour contenir sa propagation et préserver l’équilibre écologique du pays. Des démarches ont déjà été entreprises auprès de la conservation des forêts d’Alger pour élaborer des stratégies de sensibilisation et de surveillance visant à limiter son expansion et à protéger la biodiversité locale. « Nous devons unir nos efforts pour protéger notre environnement et notre santé, » conclut-il.