Un ordre du jour difficile à établir
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Réunion du gouvernement et des partenaires sociaux et économiques
L’opinion publique a les yeux rivés sur la réunion, qui se tient aujourd’hui entre le gouvernement, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le patronat avec comme principal objectif, la préparation de la prochaine tripartie.
C’est sur fond de crise que le gouvernement et les partenaires sociaux et économiques se réunissent aujourd’hui pour débattre de l’ordre du jour et fixer la date de la prochaine tripartite.
Les enjeux de la prochaine tripartite sont d’une importance capitale et définir un ordre du jour ne sera pas chose aisée, quand on sait l’intransigeance d’Ouyahia, les acquis sociaux à préserver et les desideratas des opérateurs économiques.
Le message du président de la République appelant tous les acteurs de la tripartite à se transcender en faisant appel à la solidarité, à la mobilisation et à l’unification des rangs afin de mener à bien la bataille du développement et préserver l’indépendance financière de l’Algérie et de sa souveraineté sur le plan économique, trouvera-t-il un écho ?
On se borne à soutenir que l’Algérie dispose de capacités de résistance à la déprime du marché pétrolier et qu’elle est capable d’amortir le choc sur les populations les plus démunies.
Ouyahia devra faire montre de beaucoup de dextérité diplomatique et de pragmatisme pour rallier la position des uns et des autres. Sachant que l’UGTA veut à tout prix préserver les acquis sociaux et les organisations patronales qui attendent que le gouvernement déverrouille l’acte d’investir et régler l’épineux dossier du foncier industriel qui traîne depuis des années.
Dans un climat social qui tend à être délétère, et des besoins sociaux de plus en plus grandissants, la chose ne sera pas aisée. Le patronat dans son ensemble fait le forcing sur le gouvernement pour prendre des décisions, et faire de vraies réformes qui puissent libérer l’entreprise créatrice de richesses et d’emplois, afin d’assainir le climat des affaires en Algérie.
Autant d’obstacles qui freinent la relance de l’investissement productif en Algérie qui ne représente que 2% du PIB hors hydrocarbures et hors dépenses publiques. L’UGTA aura la tâche pour maintenir la paix dans les entreprises où la grogne gagne du terrain à cause entre autres de l’effondrement du pouvoir d’achat et autres revendications socio-professionnelles difficiles à satisfaire dans ce contexte de crise.
Pour rappel, après la mise en place de la tripartite en 1991, le gouvernement, l’UGTA et le Patronat avaient signé en février 2014 le Pacte national économique et social de croissance avec comme objectifs notamment l’accélération du processus des réformes économiques, le développement industriel, l’amélioration du climat des affaires, la protection sociale et l’amélioration du pouvoir d’achat.