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Un Parlement sans majorité absolue

Le FLN a remporté 164 sièges, le RND 97

Les élections législatives ont été tenues avant-hier, jeudi, sans aucun incident majeur. Les résultats préliminaires ont été annoncés, hier vendredi, par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui. Sans grande surprise des spécialistes, le parti du Front de libération nationale (FLN) est arrivé en tête avec 164 sièges remportés à ces élections législatives, suivi du Rassemblement national démocratique (RND), avec 97 sièges.

L’alliance HMS qui est rentré dans ces élections avec des listes électorales unifiées, entre le parti HMS, président par Abderrezak Mokri et celui du Front du changement, présidé par Abdelmadjid Menasra , a remporté 33 sièges alors que le parti de Amar Ghoul, Tajamou Amal al Jazaïr, a remporté 19 sièges lors de ces élections organisées dans de bonnes conditions logistiques .

l’Union pour Nahda-Adala-Bina, qui regroupe plusieurs partis, a remporté, de son côté 15 sièges alors que les Indépendants se sont retrouvés avec 28 sièges , chose qui est tout de même significative, de même que le parti Djabhat el Moustakbal dirigé par le jeune politicien Abdelaziz Belahid qui n’a pas cessé de gagner du terrain depuis les élections présidentielles de 2014 , qui a réalisé un bon résultat avec 14 sièges alors que le FFS , le plus vieux parti de l’opposition en Algérie, n’a remporté que 14 sièges sur tout le territoire national pour ces élections qui ont connu la mobilisation d’un dispositif sécuritaire impressionnant de plus de 44 000 policiers.

Pour le PT, parti des travailleurs, dirigé par Louisa Hanoune , les résultats du suffrage sont de 11 sièges alors que le MPA de Amara Benyounès a remporté 13 sièges dans ces élections qui ont connu un taux national de participation qui s`est établi à 38,25%, toujours selon les résultats préliminaires annoncés, vendredi à Alger, par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. Ce taux de participation n’est pas très loin mais inferieur tout de même à celui enregistré à l’issue des législatives de 2012 où il a atteint près de 43 % alors que les législatives du 4 mai en cours concernaient plus 23 millions d’électeurs, pendant les législatives de 2007, le taux de participation était près de 36% et en 2002, le taux était de 46 %.

Hormis quelques incidents éparpillés enregistrés durant la tenue de ces élections , à l’instar de ce qui s’est passé à El Bayadh et El Oued , les spécialistes s’accordent à affirmer que les législatives de ce 4 mai 2017 se sont déroulées dans un climat de quiétude , d’ailleurs le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui l’a bien dit lors de sa conférence de presse hier tout en illustrant l’importance de ces élections qui ont constitué la première du genre depuis la dernière révision constitutionnelle.

Noureddine Bedoui a affirmé aussi, lors de cette conférence de presse, que ces élections ont connu une utilisation des TIC comme cela a été enregistré pour la révision du corps électoral. Juste après la tenue de cette conférence, le ministre de l’Intérieur a parlé d’éventuelles «adaptations » de la loi organique des élections par rapport aux «imperfections» sur ce plan. Même si le parti du Front de libération nationale a remporté 164 sièges, il ne pourra pas à lui seul adopter des lois à travers le nouveau Parlement qui contiendra 462 sièges, un décor qui obligera le recours à des «alliances» dont le SG du FLN, Djamel Ould-Abbès , n’en veut pas pour le moment. Cependant les spécialistes affirment qu’audelà de la terminologie utilisée, une certaine «entente» sera nécessaire entre le FLN et d’autres partis politique pour mener à bien l’approbation de nouvelles lois au sein du futur Parlement.

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