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Un produit que la lourdeur administrative peut faire disparaître

Le couteau «Bou Saâdi»

S’il est un produit qui évoque la ville de Bou Saada, c’est bien son couteau éponyme. Si sa réputation a largement dépassé nos frontières, et si ce n’est la passion et l’amour pour perpétrer l’art de sa fabrication, le couteau «Bou Saâdi»  risque de disparaître et ne rester que dans la mémoire collective, à cause  d’une  législation inadaptée et le raz-de-marée des produits manufacturés à la chaîne en Chine

C’est avec désespoir qu’un artisan spécialisé dans cet art évoque les contraintes auxquelles il fait face. Pour lui, le principal frein à son activité reste la législation en vigueur. Une législation mal adaptée et qui ne répond en aucune manière à l’expression de son activité.

En effet, beaucoup de gens hésitent à acquérir ses produits de peur des contrôles qui sont souvent opérés Toute personne surprise en possession d‘une arme blanche est passible de prison et dans le meilleur des cas à une forte amende.

C’est là où le bât blesse, car le législateur a prévu l’achat et la vente d’épées qui font partie du patrimoine culturel algérien, alors que le couteau qui est un artisanat ancestral ne fait pas dérogation à cette règle. De plus, ajoute-t-il, la veille de l’Aïd,  les opportunistes de tous bords qui vendent des couteaux sur la place publique ne sont pas inquiétés.

«Comment se fait-il qu’une activité réglementée, et de surcroît officielle avec registre de commerce soit perturbée, sinon freinée dans son évolution» s’est-il questionné.

La fabrication d’un couteau «Bou Saâdi» répond à des critères, et ne souffre d’aucune ambiguïté quant à son origine. Alors pourquoi ne peut-on pas le vendre ?

Pour cet artisan, si ce n’était l’amour de son métier, et cette volonté de perpétrer cet art ancestral, il y aurait belle lurette qu’il aurait mis la clé sous le paillasson.

Celui-ci propose d’ailleurs à élargir la loi actuelle à la fabrication des couteaux, et leurs ventes, sous condition de la traçabilité sans pour autant passer par tous les services de la gendarmerie.

Pour lui, il serait plus simple d’obliger l’artisan de marquer ses produits par un code de traçabilité, qui comprendrait tous les renseignements nécessaires pour situer l’artisan. L’artisan, quant à lui, se devra de délivrer une attestation d’achat (facture qui permettrait au client de passer les contrôles sans problème. Cela permettrait alors une meilleure aisance pour le client de posséder en effet un couteau «Bou Saâdi»

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