Un rapport mondial plaide en faveur des solutions fondées sur la nature

Ressources en eau
Un rapport mondial, lancé, hier, lundi, à Paris et à Brasilia, plaide en faveur des solutions fondées sur la nature pour améliorer l’approvisionnement et la qualité de l’eau et réduire l’impact des catastrophes naturelles.
C’est un véritable retour aux sources que préconise le rapport mondial des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau, présenté conjointement par la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, le président de l’ONU-Eau, Gilbert Houngbo, au cours du 8e Forum mondial de l’eau à Brasilia.
Outre les barrages, les canaux d’irrigation et les usines de traitement des eaux, le rapport propose d’autres outils dans la gestion de l’eau en se basant sur des procédés naturels où l’eau est envisagée non comme un élément isolé mais comme faisant partie intégrante d’un processus naturel complexe qui passe notamment par l’évaporation, les précipitations ou l’absorption de l’eau par les sols.
Les experts, qui ont participé à la rédaction de ce rapport, estiment que la couverture végétale, la présence de zones humides ou l’existence de forêts sont «autant d’éléments qui influent sur le cycle de l’eau et sur lesquels on peut agir pour améliorer la quantité et ainsi que la qualité d’eau disponible».
Ils citent à cet effet l’Etat du Rajasthan (Inde) qui avait connu en 1986 l’un des «plus graves» épisodes de sécheresse de son histoire, mais une ONG mise en place, dans les années qui avaient suivi la catastrophe, avec l’aide des habitants, des structures de collecte de l’eau et s’emploie à régénérer une partie des sols et des forêts de la région.
Cette initiative avait donné un résultat édifiant, indiquent les experts, dont notamment la couverture forestière s’est accrue de plus de 30 %, le niveau des sources souterraines a augmenté de plusieurs mètres et la productivité des terres cultivables s’est améliorée.
«D’ici à 2050, environ cinq milliards d’êtres humains vivront dans des zones à accès pauvre en eau si nous ne faisons rien», a affirmé la DG de l’Unesco, soulignant que les solutions proposées par le rapport, dont la présentation a été faite su siège de l’Unesco à Paris, sont fondées sur la nature pour la mise en valeur de l’eau.