Par Zahir Radji
Une bonne nouvelle pour l’économie nationale. Les prix du pétrole sont au plus haut de leur niveau depuis 7 ans, en frôlant les 90 dollars le baril mercredi dernier. Ainsi, cette hausse des prix a contribué au brut algérien « le Sahara Blend» de gagner plus de 28 dollars en 2021, s’établissant à 70,89 dollars le baril, soutenus notamment par le rebond de la demande de brut suite à la reprise de l’économie mondiale.
Selon le dernier rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la moyenne annuelle des prix du brut algérien est passée de 42,12 dollars/baril en 2020 à 70,89 dollars en 2021, soit une hausse de 28,77 dollars/baril (+68,30%). Le Sahara Blend a été le troisième brut le plus cher en 2021, après l’Angolais Girassol (71,31 dollars/baril) et le Guinéen équatorial Zafiro (71,09 dollars/baril). Le prix du brut algérien est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, côté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques appréciées par les raffineurs. La hausse du Sahara Blend intervient dans un contexte d’augmentation générale des prix au marché pétrolier mondial en 2021. Le prix moyen du panier de référence l’Opep (l’ORB) a augmenté de 28,42 dollars, soit 68,5 %, en 2021, pour s’établir à 69,89 dollars/baril.
Pour l’expert en économie, Ishak Kherchi la hausse des prix du pétrole aura sans doute un effet positif sur la trésorerie du pays, du fait que « nos recettes d’exportations des hydrocarbures vont augmenter, tout en contribuant à la préservation et l’augmentation de nos réserves de changes». L’intervenant a précisé que depuis son arrivé au Plais d’El-Mouradia, le président de la République avait accordé un intérêt particulier pour la rationalisation des dépenses notamment en devise. Des instructions fermes ont été données, rappelle-t-on, au gouvernement afin de réduire la facture d’importation, sans toutefois, créer de tension sur le marché local. D’ailleurs, cette démarche a donné déjà ses fruits, et la facture d’importation a été réduite, dont notre balance commerciale a enregistré un bon positif de plus d’un milliards de dollars. Sur un autre registre, Kherchi qui a noté que la LF 2022 est calculé sur la base d’un baril à 45 dollars et avec l’envolé des prix du Brut avoisinant les 90 dollars actuellement, le gouvernement sera en mesure de financer le déficit budgétaire de l’ordre de 30 milliards de dollars. Questionné sur l’éventuelle utilisation de cet argent dans la diversification des secteurs hors hydrocarbures, l’expert Ishak Kherchi a appelé à la mise en œuvre des plans d’actions déjà élaboré en Aout 2020, notamment avec la disponibilité des finances nécessaires.
«Nous ne pouvons pas avancer d’un seul pas en avant si nous ne procédons pas à l’organisation d’assises nationales pour l’évaluation de ce qui a été décidé dans le plan d’action de 2020-2024. Un plan a été mis en place, mais l’application fait défaut», a-t-il souligné, en appelant le Cnese à l’organisation d’assises nationale pour l’évaluation des avancés déjà réalisés et de remédier aux dysfonctionnements.