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Une économie basée sur le savoir

L’Algérie a les potentialités pour redresser son économie, pour peu qu’une nouvelle stratégie soit mise en place. L’économie basée sur la rente pétrolière doit désormais faire partie du passé. Pour ce faire, une gouvernance fondée sur la morale et le savoir, fondement de la richesse des nations, doit servir de base à toute relance économique. C’est du moins ce qu’a affirmé, hier, le professeur Abderrahmane Mebtoul sur les ondes de la chaîne III.  La politique économique doit émaner des Algériens eux-mêmes, à travers les compétences dont recèle le pays, et ce, loin de toutes interférences étrangères. «L’Algérie de demain sera ce que les Algériennes et les Algériens voudront qu’elle soit. Puisse notre pays connaître, un Etat de droit, la démocratie, la paix, la sécurité, le développement et être un acteur majeur au niveau des relations internationales dominées non plus par des relations personnalisées mais plutôt sur des réseaux à travers la société civile, et ce, pour un monde plus juste fondé sur des partenariats gagnant-gagnant et l’épanouissement des énergies créatrices, au sein de la  région méditerranéenne et africaine, son espace naturel», indique-t-il. En somme, Mebtoul met l’accent sur une meilleure exploitation de la ressource humaine dont dispose le pays, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Pour lui, le blocage réside dans l’incohérence et le manque de vision stratégique des politiques économiques, par la mauvaise allocation des ressources, de ces nombreux projets non maturés avec des surcoûts exorbitants avec peu d’impacts, comme en témoignent le montant dérisoire des exportations hors hydrocarbures et le volume des importations de biens et services. Donc, il faut à tout prix rompre avec l’ancienne culture des dirigeants, caractérisée par une panne d’idées novatrices, le primat de la rente des hydrocarbures, la majorité de l’investissement dans les infrastructures avec souvent des malfaçons, alors que l’investissement porteur au XXIe siècle se trouve dans les institutions démocratiques et du savoir comme source de la croissance.  A ce titre, combien d’éminents professeurs en médecine, électronique, astronomie et autres, font les beaux jours des autres pays, sans que l’on profite de leur expérience et apport. Il n’y a qu’à citer les Belkacem Habba, Noureddine Melikechi, Toumi et Alim Benabid…les appels aux compétences nationales à l’étranger à rejoindre le pays, se sont avérés plus populistes. Ainsi, loin des aléas de la rente, les réformes tant dans le domaine politique, institutionnel, économique social, culturel (facteur déterminant au XXIe siècle), militaire/sécuritaire et des affaires étrangères nécessaires seront douloureuses, pour s’adapter à un univers en perpétuel mouvement, impliquant une refonte des relations internationales pour un monde plus juste. Pour l’Algérie qui se prépare à entrer de plain-pied dans une nouvelle étape qualitative en matière de gouvernance, au lendemain de la présidentielle du 12 décembre, il est temps de mettre au point une nouvelle vision de sortie de crise.  Celle qui fait de l’homme le centre de toute relance économique.

Par Arezki Louni

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