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Une perte de près de 10 milliards de DA pour la Cnas

789 000 congés maladies enregistrés en 6 mois

Déjà en déséquilibre budgétaire, la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) fait face à une hausse inquiétante de congés maladies de complaisance. Pas moins de 789 congés maladies ont été enregistrés par cette Caisse durant la période de janvier 2018 à début août dernier.

Selon le directeur général adjoint de la Cnas, Mahieddine Ouaguenouni, ces congés maladies ont occasionné d’énormes pertes à la Caisse. Elle a, en effet, déboursé près de 10 milliards de DA pour le remboursement de ces arrêts de travail.

  1. Ouaguenouni, qui s’exprimait hier lors de son passage sur une chaîne TV privée, a tiré la sonnette d’alarme, en affirmant que si les choses continuent à ce rythme, le montant des remboursements risque d’exploser cette année, par rapport à 2017 où il s’était établi à plus de 16 milliards de dinars. En avril dernier, la Cnas avait mis en garde contre les arrêts de travail de complaisance qui risqueraient de «faire exploser la Caisse».

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, avait qualifié les congés maladies de complaisance de «véritable maladie». Son département a entamé d’ailleurs, une traque sans merci des congés de complaisance. En outre, il avait justifié la cause principale du déséquilibre des Caisses de sécurité sociale par la non-déclaration et l’absence de cotisation de la part de la majorité des travailleurs. «Il faut savoir que 50% des montants des primes de retraites sont financés par les cotisations des assurés, mais la Caisse nationale de retraite (CNR) connaît aujourd’hui un déficit de 580 milliards de dinars», avait-il souligné.

Concernant les dépenses globales de la Cnas, M. Ouaguenouni a révélé que ces dernières ont augmenté de 12% par rapport au premier semestre de 2017. «Nous avons dépensé 167 milliards de DA, dont 100 milliards pour le remboursement de médicaments qui a connu également une hausse de 2% par rapport à la même période de 2017, soit une augmentation de 9 milliards de DA», a-t-il précisé.

Questionné par ailleurs, sur les dettes algériennes relatives aux soins à l’étranger, le DG adjoint de la Cnas a affirmé que «toutes les dettes algériennes relatives aux soins à l’étranger ont été payées depuis environ quatre ans, notamment celles cumulées auprès des hôpitaux français».

Il a expliqué que les dettes évoquées par la partie française concernent des patients algériens non assurés sociaux et qui auraient usé d’un «procédé malhonnête» afin de bénéficier de soins à l’étranger, sans qu’ils ne soient pris en charge par la Cnas.

Pour lui, le protocole annexé à la convention générale entre le gouvernement de la République algérienne et celui de la République française, relatif aux soins de santé programmés, dispensés en France aux ressortissants algériens, permettra de lutter contre ce genre de pratique.

Le protocole annexé à la convention générale vise à «permettre l’octroi en France de soins de santé ne pouvant être dispensés en Algérie aux ressortissants algériens assurés sociaux affiliés à la sécurité sociale algérienne ou démunis non assurés sociaux reconnus comme tels par la législation algérienne, tout en œuvrant pour la promotion de la coopération technique et le transfert de technologies entre les établissements de santé algériens et français ».

Selon l’article 1er, ce protocole s’applique aux ressortissants algériens résidant en Algérie ayant la qualité «d’assurés sociaux affiliés à un régime algérien de sécurité sociale ou d’ayants droit de ces assurés sociaux». Il s’applique également aux Algériens «démunis non assurés sociaux» ou à leurs ayants droit.

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