Une révision profonde du mode de gouvernance

Après deux réunions préliminaires tenues sous la présidence du chef de l’Etat, le plan d’action du gouvernement a été adopté jeudi en Conseil des ministres. Ce dernier a mis en avant, l’urgence de procéder à une révision profonde des modes de gouvernance et de concevoir de nouvelles règles afin de mener à bien les politiques de développement.
Ce plan, qui puise sa référence «des engagements du président de la République», sera bientôt soumis aux deux chambres du Parlement pour examen. Le document préconise l’adoption de plusieurs mécanismes, essentiellement la réforme du système électoral, l’opérationnalisation de mécanismes innovants de réforme financière et fiscale et l’assurance des opérateurs économiques les plus affectés par les choix inappropriés en matière de gestion des affaires économiques. En plus du fait qu’il est articulé autour du triptyque «sécurité alimentaire, la transition énergétique et l’économie numérique», le plan d’action vise également la «mise en place d’une cartographie nationale d’investissement à travers l’ouverture de nouveaux espaces dédiés au foncier industriel, particulièrement dans les Hauts-Plateaux et le Sud. Le Président Tebboune a également mis en exergue, la disposition de l’Etat à encourager tout projet d’industries manufacturières par un financement pouvant atteindre un taux de 90%. Selon un communiqué de la Présidence de la République, M. Tebboune «a insisté sur la nécessité de donner la priorité absolue à la transformation des matières premières nationales au lieu de leur exportation systématique en brut, au regard de leur rôle en matière de création de richesses et d’emplois». Outre l’encouragement des projets d’industries manufacturières par un financement pouvant atteindre 90%, ces mêmes projets bénéficieront de la priorité dans l’octroi du foncier agricole, a-t-il ajouté. Il est aussi question de la mise en œuvre d’un programme intégré pour la réforme et le redressement des systèmes éducatif, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de la formation et l’enseignement professionnels. Il s’agit également de promouvoir les secteurs de la santé et de la culture, de soutenir le sport et l’éducation physique à tous les niveaux, d’adopter une politique d’augmentation du pouvoir d’achat et de prise en charge des catégories vulnérables et d’accorder la priorité en matière d’accès au logement aux citoyens à revenu limité et l’intérêt aux régions enclavées ne disposant pas des services essentiels. Dans le cadre de la consolidation de l’Etat de droit et de la promotion de la pratique de la démocratie réelle, le gouvernement œuvrera à garantir la liberté de réunion et de manifestation pacifique et à soutenir la presse et les médias dans l’exercice de leur activité dans le cadre de la liberté, du professionnalisme et du sens de responsabilité et de l’éthique, outre la régulation de la presse électronique et de la publicité. Le gouvernement s’emploie à la réunion de toutes les conditions à même de permettre à la femme d’occuper la place qui lui sied sur la scène politique et dans les postes de responsabilité et de réaliser son autonomie. La santé a bénéficié d’un intérêt particulier de la part du chef de l’Etat, qui a instruit le ministre en charge de ce secteur d’entamer de suite les études nécessaires pour l’inscription d’un projet de réalisation d’un Centre hospitalier anti-cancer au niveau de la wilaya de Djelfa, dont l’entame des travaux doit intervenir avant la fin de l’année en cours.
Par Arezki Louni