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Valorisation des vases de barrages : Une innovation algérienne pour une construction durable

Face au défi du stress hydrique et à la diminution des capacités de stockage des barrages, l’Université d’Aïn Témouchent annonce une avancée décisive dans le domaine de la gestion des ressources en eau. Une étude novatrice sur la valorisation des vases de barrages ouvre de nouvelles perspectives pour l’Algérie en matière de développement durable.

Les barrages algériens, notamment dans le nord semi-aride du pays, subissent chaque année l’accumulation de près de 30 millions de mètres cubes de sédiments. Ce phénomène, accentué par les pluies saisonnières, compromet la capacité de stockage en eau, essentielle pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation agricole.

Pour répondre à cette problématique, l’équipe de recherche de l’Université d’Aïn Témouchent a trouvé une solution innovante : transformer ces vases, principalement composés d’argiles, en matériaux de construction écologiques. Le projet envisage la production de briques géopolymères, de béton bas carbone et de ciment via un procédé de co-processing. Une alternative durable qui pourrait révolutionner l’industrie du bâtiment en Algérie, tout en offrant des bénéfices multiples pour le pays, notamment :

  • Restaurer la capacité des barrages : Améliorer l’efficacité hydrique des réservoirs en réduisant l’envasement.
  • Réduire l’empreinte écologique : L’utilisation des sédiments comme matériaux de construction permet de préserver les ressources naturelles.
  • Innover dans les matériaux de construction : Promouvoir une industrie du bâtiment plus respectueuse de l’environnement, en utilisant des ressources locales.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme National de Recherche (PNR) 2022, au sein du programme « Promotion des matériaux biosourcés à fort potentiel thermique pour l’efficacité énergétique dans le bâtiment ». En partenariat avec Holcim El-Djazaïr, l’Université d’Aïn Témouchent a déjà lancé une phase expérimentale sur les barrages d’Oran et de Mascara, avec des extensions prévues à M’sila et Biskra.

Cette initiative illustre un modèle de collaboration entre le secteur universitaire et industriel, visant à faire de l’Algérie un modèle de transition vers une économie circulaire. Elle démontre l’engagement du pays pour une gestion plus responsable et durable de ses ressources naturelles.

L’Université d’Aïn Témouchent invite les acteurs de la construction, les chercheurs, ainsi que les décideurs à s’engager dans cette démarche innovante, pour bâtir un avenir plus vert et plus durable pour l’Algérie.

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