
Par Zahir Radji
La construction navale est l’un des secteurs qui pèse lourdement sur le budget de l’Etat. La plupart du matériel et bateaux soit pour la marchandise ou à la pêche sont importés de l’Etrangers. Le développement de secteur est vital pour le gouvernement, notamment avec sa nouvelle vision de rationalisation de dépenses.
D’ailleurs, rappelle-t-on, le président Tebboune a donné des orientations fermes à son Exécutif afin de tisser des partenariats avec des opérateurs de l’Espagne et d’Italie, notamment. C’est dans ce cadre que le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hicham Sofiane Salaouatchi a fait savoir que son secteur est en voie de signer des partenariats avec des opérateurs italiens, plus particulièrement dans le domaine de la construction navale. Le choix de ce pays est motivé, selon lui, par la similitude qui existe entre les tissus économiques des deux pays, rappelant que près de 95% des entreprises algériennes sont des PME, pour la plupart privées.
Ainsi, le président de l’association nationale des commerçants et artisans, en l’occurrence Hadj Tahar Boulenouar a fait savoir que des opérateurs italiens ont affiché leur intérêt à ce secteur, notamment pour la construction de bateaux de pêches et de loisirs. Un groupe d’hommes d’affaires de ce pays sont attendus dans les prochains jours en Algérie, a annoncé Boulenouar qui avait effectué une visite de travail de 10 jours dans ce pays. En somme, le domaine de la construction navale est un secteur qui pouvait attirer des investissements importants.
Sur un autre registre, M Salaouatchi a fait savoir que son département ambitionne la création d’un tissu national d’aquaculteurs regroupant les opérateurs de la filière afin d’augmenter ses capacités de production, ce qui devrait faire baisser les prix.
S’exprimant à l’occasion de l’organisation d’une rencontre nationale, qui a regroupé les directeurs de wilayas ainsi que des investisseurs ayant réussi dans le domaine de l’aquaculture, dans le but de débattre des voies et moyens à même de développer cette filière, M. Salaouatchi a précisé que l’objectif de la création de ce groupement est « de constituer un tissu national dans le domaine de l’aquaculture ».
Le ministre a indiqué que la création de ce tissu national permettra de « mutualiser » les efforts des investisseurs pour passer à une autre étape qui consiste au lancement d’une industrie aquacole.
Il a considéré que la filière de l’aquaculture a un avenir « prometteur » aux cotés de la pêche en mer, relevant l’existence de quelques 90 projets aquacoles au niveau national.
Parmi les investisseurs conviés à cette rencontre, un opérateur de la localité de Souahlia (wilaya de Chlef) activant dans le domaine de l’élevage de poissons (dorade et loup) dans des cages flottantes, dont l’investissement assure une capacité de production de 2.000 tonnes/an.
Cet investisseur a expliqué le prix élevé du poisson par l’importation des intrants (aliments et alevins) d’Italie, de Grèce ou d’Espagne à des « prix élevés ».
Autre projet réussi, celui monté par un opérateur de la wilaya de Biskra (sud d’Algérie) ayant investi dans une closerie de production d’alevins de tilapia rouge et tilapia du Nil utilisés dans les bassins d’irrigation, pour augmenter les capacités de production en exploitant les excréments des poissons comme engrais naturel, en plus de consommer leur chair. De plus, ce producteur fournit d’autres investisseurs dans le domaine d’élevage de poissons, grâce à une capacité de production de 500.000 alevins/an avec l’objectif de doubler cette capacité l’année prochaine.