Vers la mise en place d’un incubateur dans le domaine de l’énergie

Par Zahir Radji
Le ministère de l’énergie accorde une grande importance à la recherche scientifique, et ce, dans but de promouvoir le savoir faire et l’émergence de startups. Le secteur de l’Energie accompagne les startups et les entreprises émergentes pour la création d’emplois et la réduction de la dépendance des recettes des hydrocarbures», a souligné Mohamed Arkab, ministre de l’Energie.
Il a affirmé dans une déclaration à la radio internationale que «les richesses de l’Algérie ne sont plus souterraines, mais sur la terre de notre pays, à travers un potentiel humain compétent et compétitif».
À cet effet, il est prévu la mise en place incessamment d’un accélérateur, a annoncé le ministre Mohamed Arkab. Il sera réalisé par le groupe Sonatrach à Delly Brahim (les grands vents), précise également le ministre, en ajoutant que cet incubateur sera opérationnel dans les prochains jours. En effet, les jeunes innovateurs seront accompagnés tout au long de leur parcours par le groupe pétrolier national.
« Nous accompagnons également le ministère pour la promotion et l’accompagnement des startups jusqu’à la concrétisation du projet dans les domaines des hydrocarbures, énergie et mines. À travers cet incubateur, nous comptons accompagner ces entreprises émergentes en leur donnant tous les moyens nécessaires pour réussir dans la réalisation de leurs projets», a-t-il détaillé. Cette nouvelle vision, notamment à la promotion du tissu industriel national, tout en limitant le recours à l’importation de certains services et pièces, dont le secteur a besoin. Une stratégie a été élaborée par la Sonatrach pour faciliter l’accès des firmes locales aux contrats d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) dans le secteur pétrogazier.
Cela donnera plus de valeur aux dites entreprises et induira ainsi une meilleure application des normes du Contenu local. Une stratégie est mise sur pied permettant aux entreprises locales d’accéder à des contrats de projets d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC). Les contrats EPC couvrent notamment les projets de construction d’infrastructures, le développement de champs gaziers, les travaux et les installations d’équipements industriels.
Pour y parvenir, la Sonatrach compte insister sur la création d’entreprises industrielles et d’ingénierie, afin de lutter contre le manque de capacités du pays.
« Le groupe développera un cahier des charges spécifique pour les appels d’offres de biens et de services locaux, en augmentant le nombre de contrats EPC lorsque cela est possible, afin de permettre l’accès des entreprises algériennes à ces projets », avait expliqué Toufik Hakkar, PDG de la société.
Cette stratégie orientée vers l’émergence du potentiel de l’Algérie, bénéficiera à toutes les parties prenantes, l’Etat en premier lieu en augmentant la valeur ajoutée locale et la richesse nationale.
Selon un rapport de l’exercice 2019, la Sonatrach a conclu des contrats EPC pour un montant global d’environ 6 milliards de dollars, soit 60 % du montant total des contrats signés, avec des entités étrangères venant de l’Europe, des USA et de l’Asie. Au niveau local, le montant des contrats attribués aux entreprises algériennes toujours dans le cadre de l’EPC a atteint 1 milliard de dollars, ce qui ne représente qu’environ 15 % du total des contrats conclus. Notons que parmi les objectifs fixés par la Sonatrach en matière d’intégration des entreprises locales dans la réalisation des projets d’EPC, figure aussi celui d’atteindre un taux de 60 % à court terme et de 80 % à long terme.