Vers la révision des dispositifs Ansej et Cnac

Le ministre du Travail ordonne leurs évaluations
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Hassan Tidjani Haddam, a réitéré, hier à Alger, l’engagement de l’Etat en matière d’accompagnement de jeunes diplômés dans la création de petites entreprises, à travers notamment le maintien des deux dispositifs Ansej (Agence nationale de création d’entreprise pour les jeunes) et Cnac (Caisse nationale d’assurance- chômage).
Par Zahir R.
Il a été décidé, en effet, la création de 8 000 petites entreprises dans le cadre de la Cnac et 12 000 autres dans le cadre de l’Ansej, courant 2019. «En dépit de la crise financière dont fait face le pays, l’Etat a mobilisé les moyens financières nécessaires pour la création d’emploi et de la richesse afin de poursuivre le développement économique escompté de notre pays. Les deux programmes Ansej et Cnac accordent aux jeunes des opportunités pour accéder au monde de l’entrepreneuriat et créer leurs entreprises. À cet effet, il est de notre responsabilité de veiller à la levée des contraintes et obstacles rencontrés par ces jeunes», a affirmé le ministre qui s’exprimait à l’ouverture d’une rencontre de formation des directeurs régionaux et chefs de service de la Cnac
M Haddam, a, dans ce cadre, instruit les responsables de son secteur, à la détermination de ces contraintes et la prise des mesures et recommandations idoines, en collaboration avec les autres secteurs, dans le but de dynamiser la création et le développement de la petite entreprise.
Le ministre du Travail, qui s’engageait solennellement à travailler dans ce cadre, a donné une série de recommandations et orientations pour les directeurs d’agences de l’Ansej et de la Cnac.
Hassan Tidjani Haddam a mis l’accent sur un bon accueil, une écoute, et un accompagnement de jeunes. «Il ne suffit pas de proposer uniquement des projets, vous devez être présent sur le terrain. Nous sommes tous au service du citoyen», a-t-il martelé.
Concernant les jeunes ayant des difficultés dans le paiement de leur crédit bancaire, le ministre a indiqué sur ce sujet qu’il serait le premier à être à l’écoute de leurs préoccupations pour le rééchelonnement de la dette en diapason avec les mécanismes adéquates de la micro-entreprise.
D’ailleurs, des recommandations ont été déjà adressées aux cadres de la Cnac et Ansej pour la révision du dispositif de la saisie du matériel. Ainsi, ajoute-t-il, «j’ai demandé, également, de lever le gel sur certaines activités, demandé pour les porteurs de projets, et ce, en fonction des besoins de chaque région».
Par ailleurs, une évaluation profonde des deux mécanismes ayant prouvé leur efficacité sur le terrain, s’avère nécessaire, dira le ministre, afin de les consolider et de corriger les lacunes qui les émaillent, à travers l’introduction des ajustements nécessaires.
- Tidjani Haddam a appelé enfin les cadres des deux Caisses à la poursuite des efforts afin d’améliorer le service public, la facilitation des procédures administratives, à travers notamment la généralisation des TIC, et l’organisation de rencontres régionales avec les jeunes entrepreneurs, et également avec les responsables locaux afin de connaître les besoins de ces régions.
Il est à noter que depuis la mise en place de ces deux dispositifs, 15 400 micro-entreprises ont été générées dans les wilayas du Sud, avec la création de 36 400 emplois, et la création de 34 150 autres entreprises (37 500 emplois) dans les Hauts-Plateaux.