Vers l’amendement des listes négatives

Investissements
Le gouvernement est en passe de revoir la liste des activités bénéficiant des avantages d’investissement. Des discussions sont en cours entre le ministère de l’Industrie et celui des Finances, en vue de l’amendement des listes négatives et des services éligibles à bénéficier de ces avantages d’investissement, pour élargir le domaine des activités bénéficiant de ces avantages. Une mesure qui stimulera, sans nul doute, l’investissement dans plusieurs wilayas.
Néanmoins, c’est ce que le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, a annoncé avant-hier lors de sa réponse à une question orale d’un député de l’ANP lors d’une séance plénière. En effet, il a précisé que sur la base d’une décision émise par le Conseil national de l’investissement (CNI) portant amendement des dispositions du décret exécutif du 5 mars 2017 fixant les listes négatives, les seuils d’éligibilité et les modalités d’application des avantages aux différents types d’investissement ont été fixés.
Parmi les activités devant bénéficier, à nouveau, de ces avantages mentionnés dans la loi de 2016 amendée et relative à l’investissement, M. Yousfi a cité, la production des eaux minérales, les transports publics, les chambres froides, la production des matériaux d’emballage et la location d’équipement agricole. Le décret de mars 2017 avait, pour rappel, déjà fixé une liste négative excluant plusieurs activités de ces avantages.
L’intervention du ministre intervient en réponse au député Messaoud Bouderradji du Rassemblement national démocratique (RND) qui l’a interpellé sur la situation du secteur industriel dans la wilaya de Médéa- une wilaya à vocation agricole par excellence. Le ministre a estimé, dans ce sens, que l’équilibre régional à travers tout le territoire national est considéré comme l’un des objectifs essentiels de la loi sur l’investissement promulguée en 2016 qui apporte un système complémentaire, en vue d’attirer et promouvoir les investissements, selon un système progressif reposant sur trois types d’avantages, à savoir, les avantages communs, les avantages supplémentaires et les avantages exceptionnels.
Il est à rappeler que l’Ansej avait décidé fin 2018 de dégeler les financements pour la plupart des 64 activités interdites du fait de l’austérité.
Ainsi, l’Ansej a instruit ses agences de wilayas de lever le gel sur les dossiers d’investissement déposés à leur niveau et ce, en vue d’accorder des financements aux promoteurs désireux investir. Sont concernées, toutes les activités à l’exception de celles faisant l’objet d’une interdiction au niveau national, à l’instar du transport qui est sujet à une interdiction gouvernementale.
Dans sa réponse à une question orale du député de l’APN, Hassan Laribi (Alliance Adala-Ennahda-Bina) sur le sort de l’usine de levure de Guelma, M. Yousfi a mis en avant l’importance de ce dernier dans la réduction de la facture d’importation de ce produit de large consommation. «Cette usine a arrêté son activité début de l’année 2002 en raison de la vétusté de son matériel datant des années 80, et de l’absence de stations externes de filtrage et de traitement des déchets industriels, indispensables à l’exercice de ce type d’activité industrielle», a-t-il expliqué.
Il a ajouté que dans la perspective de relancer cette usine, le Groupe Agrodiv a eu des négociations avec un partenaire étranger, pionnier dans l’industrie des levures, mais sans parvenir à un accord satisfaisant pour les deux parties, en raison de considérations économiques et juridiques n’ayant pas permis de répondre aux conditions du partenaire étranger. Par la suite, Agrodiv s’est orienté vers des opérateurs nationaux pour la relance de l’activité de l’usine, en leur demandant de fournir des études technico-financières exhaustives pour le développement des équipements de production, a-t-il indiqué.