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Vers le plafonnement des marges bénéficiaires

Au premier jour du nouvel an la mercuriale maintient le cap de la hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes. Alors que la pomme de terre fait de la résistance avec des prix oscillant entre 60 et 80 dinars, les prix des autres produits agricoles dépassent le seuil du tolérable. Pourtant, de l’avis même des professionnels et des experts du secteur, les fruits et légumes ont enregistré une nette abondance. Pour venir à bout de cette situation qui n’a que trop duré, le ministère du Commerce tient le taureau par les cornes, en optant pour la solution radicale. Il s’agit selon le département de Kamel Rezig de plafonner les prix des fruits et légumes. La même source annonce qu’un texte de loi permettant de plafonner les marges bénéficiaires en vue de préserver le pouvoir d’achat du citoyen tout en prenant en considération les intérêts des commerçants, est en cours d’élaboration. M. Rezig a précisé que son département ministériel « s’attèlera à travers ce projet de loi au plafonnement des marges bénéficiaires et pas les bénéfices », rappelant que cette mesure s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la spéculation illicite, le monopole et la flambée des prix.  Selon le ministre du Commerce « les opérations de contrôle ont révélé des pratiques auxquelles s’adonnent certains commerçants qui se permettent des marges bénéficiaires de 100% voire 200 % dans certains cas », a fait remarquer le ministre, relevant que le texte de loi en question intervient pour « obliger les commerçants et les agriculteurs à vendre leurs produits avec des marges raisonnables prenant en ligne de compte leurs intérêts commerciaux et le pouvoir d’achat des citoyens ». Sur un autre volet, Rezig est déjà à l’heure du mois sacré de Ramadhan. Il a évoqué à ce le lancement prochain des « marchés de Rahma » à travers les différentes communes du pays, ajoutant que les agriculteurs ainsi que les commerçants pourront commercialiser les produits avec des prix promotionnels. Par ailleurs, le fichier national du produit algérien, lancé dernièrement par le ministère du Commerce, permettra de se rapprocher du produit local de façon à permettre à tous les importateurs et les exportateurs de s’enquérir de la liste des produits fabriqués en Algérie dont l’importation est interdite. Le ministre a également fait savoir que 11.000 entreprises ont jusqu’à ce jour adhéré à ce fichier qui comprend 400.000 produits nationaux, faisant part par ailleurs de la hausse du nombre des entreprises inscrites au Registre de commerce à hauteur de 45% durant l’année en cours. Revenant sur la spéculation sur certains produits de base, notamment l’huile de table, M. Rezig a assuré que les capacités de la production nationale de ce produit ont doublé, dont la production mensuelle dépasse 48 millions de tonnes, ce qui permet de satisfaire la demande sur le marché, appelant à ce propos le consommateur à « ne pas se laisser entrainer derrière les rumeurs circulant autour de la pénurie de ce produit ». S’agissant de la politique d’exportation, le ministre a révélé que l’Algérie participera durant les années 2022 et 2023 à plus de 50 foires internationales, indiquant que toutes les filières économiques ont enregistré une hausse en matière d’exportation en 2021. 

A.L

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