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Vers l’exportation de 40% de sa production

Complexe de Bellara

Le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel), fruit d’un partenariat algéro-qatari, dont les travaux de réalisation de l’usine dépassent les 92%, entrera dans sa totalité en production dès septembre prochain. Néanmoins, c’est ce que le directeur adjoint Sofiane Chaib Setti a annoncé hier à Alger en marge de la 22e édition du Batimatec qui se poursuit à la Safex jusqu’à 28 mars prochain.

Affirmant que la première unité de production était mise en production début 2017, avec une production de 750 000 tonnes/an quoique les travaux de l’usine n’aient pas été achevés, ce qui est une «première», suivie d’une deuxième unité en 2018 de 750 000 tonnes/an, M. Chaib a précisé que la dernière unité d’une capacité de production 500 000 tonnes/an sera mise en marche en septembre prochain. Autrement dit, affirme-t-il, le complexe sera opérationnel avec une capacité de production de 2 millions de tonnes annuellement.

Ce responsable, qui s’est montré satisfait des résultats obtenus, a relevé que le marché national est pratiquement saturé, ce qui nécessite la prospection de nouveaux marchés à l’extérieur.

D’ailleurs, précise-t-il, l’Algerian Qatari Steel (AQS) a entamé des démarches pour se positionner sur le marché extérieur, à travers l’exportation de 40% de sa production, notamment vers les pays de l’Afrique de l’Ouest, l’Europe, le Canada et Etats-Unis. «Les différents complexes sidérurgique existant déjà en Algérie produisent un total de 6 millions de tonnes annuellement, alors que les besoins de notre pays ne dépassent pas 3,5 millions de tonnes, soit un surplus de 2,5 millions de tonnes. Cet excédent est à exporter», a-t-il rappelé, avant de révéler que son groupe est en discussions avancées avec plusieurs pays afin d’exporter la production de Bellara. Cette nouvelle orientation s’inscrit dans le programme du gouvernement pour la diversification de notre économie et réduire notre dépendance aux hydrocarbures.

En outre, M. Chaib a fait savoir également que conquérir des marchés à l’international nécessite le respect de certaines normes de qualité. Ce dernier a affirmé que son groupe détient déjà le certificat ISO, ce que lui permettrait d’accéder aux marchés européens et américains. Un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars est prévu dès la mise en marche totale du complexe.

Questionné par ailleurs sur la première matière utilisée par le complexe, le directeur adjoint d’AQS a répondu, qu’à actuellement, elle est importée des marchés asiatiques et de la Russie.

«Nous utilisons une technologie de pointe dans la transformation du fer, ce qui exige une matière qui n’est pas encore disponible dans notre pays. Nous attendons l’entrée en

production de Gara Djebilat pour s’approvisionner et répondre à nos besoins», a-t-il expliqué avant de signaler que deux grandes entreprises sont en discussion avec le ministère de l’Industrie pour l’exploitation de ce gisement important.

Evoquant les ressources humaines, M. Chaib a indiqué que l’AQS accorde la priorité aux jeunes Algériens. Ils représentent 70% de l’effectif actif et qui sont renforcés par l’expertise étrangère.

Projet d’importance et d’intérêt nationaux, le futur complexe sidérurgique de la zone de Bellara, à El-Milia, au sud-est de Jijel, est l’autre poumon économique du pays et dont la portée stratégique est de mettre fin à l’importation de l’acier.

Lancé en réalisation en 2015, ce projet de l’Algerian Qatar Steel (AQS), fruit de partenariat entre l’Algérie qui détient 51% et le Qatar avec 49 % du capital, est appelé à «révolutionner» l’industrie nationale en offrant un marché d’acier équilibré, régulier et compétitif.

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