Le ministère de l’Énergie et des Mines, étudie actuellement la mise en œuvre d’un projet de production de 1000 mégawatts d’énergie éolienne. Cette initiative s’appuie sur une récente étude révélant un potentiel significatif dans ce domaine, a déclaré Noureddine Yassaa, secrétaire d’État chargé des énergies renouvelables, lors de la deuxième édition de l’atelier international sur les énergies renouvelables, tenue à Alger.
Un partenariat stratégique avec la Banque mondiale
Dans son intervention, Yassaa a précisé que ce projet, réalisé en collaboration avec la Banque mondiale, vise l’installation de parcs éoliens sur dix sites stratégiques. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme national des énergies renouvelables, qui ambitionne de produire 15 000 MW d’électricité d’ici 2035. En parallèle, l’Algérie prévoit également de construire 20 centrales solaires pour une capacité totale de 3000 MW, avec une intégration locale estimée à 35 %.
Un développement énergétique au service de l’industrie
Parmi les projets phares figure une centrale solaire de 200 MW dans la wilaya de Tindouf, dotée de systèmes de stockage pour répondre aux besoins locaux et soutenir les activités minières de Gara Djebilet. D’autres initiatives incluent l’hybridation des centrales diesel dans le sud du pays et des projets spécifiques pour les installations de Sonatrach.
Yassaa a également souligné que la capacité totale des énergies renouvelables en Algérie devrait dépasser 4000 MW, permettant d’économiser environ 1,3 million de tonnes de gaz naturel et de réduire les émissions de CO2 de 2,7 millions de tonnes par an.
Le pari de l’hydrogène vert
L’Algérie se positionne également comme un futur leader régional et international dans la production et l’exportation d’hydrogène vert. Une stratégie dédiée a été adoptée pour relever les défis liés à la production, au stockage et au transport de cette énergie propre. Des projets pilotes, en partenariat avec des entreprises européennes, ont été lancés pour développer les compétences locales et tester les solutions technologiques et industrielles.
Une vision intégrée pour un avenir durable
Dans une perspective plus large, le ministère de l’Énergie s’engage à actualiser la stratégie nationale des énergies renouvelables pour promouvoir une transition énergétique intégrée et durable. Cette démarche inclut la rationalisation de la consommation énergétique dans des secteurs clés tels que le logement, le transport et l’industrie, grâce à des plans d’action assortis d’indicateurs de performance et de calendriers précis.
Un cadre pour l’innovation et la collaboration
L’atelier international a réuni des chercheurs, des ingénieurs et des experts pour discuter des défis liés à l’intégration des énergies renouvelables, à la feuille de route pour l’hydrogène vert et aux avancées technologiques dans le stockage énergétique. Des thématiques telles que l’agroénergie dans le sud et le futur mix énergétique de l’Algérie ont également été abordées.
Ce projet ambitieux reflète la volonté de l’Algérie de renforcer sa position sur la scène énergétique mondiale tout en répondant aux impératifs environnementaux et économiques.
