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Vers une nouvelle organisation pharmaceutique

Projet de loi de la santé

Estimant qu’il est fondamental d’ajuster l’actuelle loi sanitaire, le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, le Dr Lotfi Benbahmed , a fait savoir que la loi de santé de 1985 a été élaborée sur la base des données des années 60 et 70, maintenant les choses ont évalué, d’où la nécessité de mettre à niveau notre système de santé, notamment sur la pharmacie et le médicament.


 S’exprimant hier sur les ondes de la Radio nationale « chaîne III», le Dr Benbahmed a relevé que le projet de la nouvelle loi sanitaire qui sera débattu cette semaine à l’APN, consacrera un chapitre important pour la production nationale en médicaments. Ainsi, une nouvelle organisation pour le secteur pharmaceutique est prévue. « Contrairement à un passé récent, où intervenaient des importateurs, des grossistes et des distributeurs de produits de soins, l’on fait mention, aujourd’hui, d’établissements pharmaceutiques, dont la présence empêchera, notamment les groupes pharmaceutiques étrangers d’activer en Algérie par le seul biais de leurs bureaux de liaison», a-t-il précisé.

Cette nouvelle organisation permettra de situer les responsabilités en cas de pénurie d’un produit médical. « Ces groupes seront plus engagés en matière de disponibilité des médicaments ainsi que de leur qualité», a-t-il expliqué.

Concernant la production nationale de médicaments, le Dr Benbahmed s’est félicité des avancées enregistrées dans ce créneau, «cette production est passée de 5% à plus de 50%.  La moitié de la demande est assurée par la production nationale».

Par ailleurs, le Dr Benbahmed a annoncé que la nouvelle loi sanitaire permettra au pharmacien de jouer un autre rôle, contrairement au passé où il se contentait seulement de délivrer le médicament. Il s’agit de l’éducation thérapeutique telle que préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

«Le pharmacien ne se contentera pas plus de délivrer des médicaments, mais il va accompagner le malade. Par exemple, le malade diabétique a besoin des conseils thérapeutiques et d’un accompagnement dans son régime alimentaire et hygiène de vie», a-t-il dit.

Questionné sur la traçabilité du médicament, l’invité de la radio a relevé la prolifération du phénomène du trafic du médicament dans notre pays. «Récemment, un pharmacien de Sétif a été emprisonné pour trafic de médicaments », a-t-il répondu, affirmant, tout en mettant en garde, les citoyens sur les dangers des médicaments importés illégalement puisque «on ne connaît pas leurs origines».

Abordant la pénurie de certains médicaments, le Dr Benbahmed a reconnu l’existence des ruptures de stock pour certains médicaments importés. La raison : lenteur dans la signature des programmes d’importations.

«Il est fondamental de mettre un nouveau dispositif réglementaire pour cela. Il faut également réguler les dépenses : 80 000 DA de médicaments qui périment sur les étals des pharmacies !  C’est pour cela que le ministère de la Santé a obligé les laboratoires de reprendre les médicaments périmés », a-t-il conclu.

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