
Le foncier industriel reste une problématique majeure pour les investisseurs. Beaucoup de projets ne sont pas encore lancés à cause de ce problème épineux. La situation risque de perdurer encore, tout en sachant que le nouveau Code de l’investissement n’est pas promulgué et l’Agence du foncier industriel n’est pas entrée en vigueur.
Lors d’une visite du travail et d’inspection effectuée à la wilaya de Blida, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a rassuré les investisseurs, en indiquant son département poursuit les opérations d’assainissements du foncier industriel et la récupération du foncier non exploité et également la possibilité d’investisseur d’une wilaya de bénéficier d’une parcelle dans une localité limitrophe.
C’est le cas pour les opérateurs de la wilaya de Blida, dont les zones industrielles et zones d’activités sont saturées. En réponse aux inquiétudes des investisseurs de la wilaya de Blida concernant la saturation des zones industrielles de ce pôle industriel, le ministre Zeghdar a affirmé qu’il est impossible la création de nouvelles zones, vu le caractère agricole de Blida. La solution c’est d’aller, dira-t-il, dans les wilayas et localités limitrophes (Médéa, Ain Defla, Alger et autres). En effet, cette nouvelle orientation permettra sans doute le désenclavement et le développement local de plusieurs régions. Il est à noter que 2 965 de demandes d’investissement sont enregistrées auprès de l’Agence Nationale de développement des Investissements au niveau de la wilaya de Blida. Des experts et consultants en investissement ont recommandé à l’Etat de trouver une solution définitive, tout en adoptant une approche pragmatique. Dans ce cadre, l’expert Mohamed Sayoud a plaidé pour la réalisation de grands parcs industriels « clé en main». Une solution qui permettra de réduire le délai d’attente pour l’investisseur et l’accélération de la relance économique et industrielle de notre pays. Actuellement, l’investisseur fait face à de nombreuse contraintes et obstacles d’ordres purement bureaucratiques dans l’opération de demande de foncier industriel.
Pour solutionner le problème des lenteurs dans l’octroi du foncier industriel, le Gouvernement a opté pour la création d’une Agence nationale du foncier. Entre récupération des assiettes foncières non exploitée et la création de nouvelles zones d’activité, le ministère de l’Industrie met de l’ordre dans ce dossier, jugé « prioritaire » par les organisations patronales.
Les résultats préliminaires du recensement du foncier font état de plus de 628 zones d’activité et de 65 zones industrielles en activité. La superficie de ces assiettes foncières réparties au niveau de 54 wilayas du pays s’élève à plus de 27.000 ha.
Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a fait savoir, à ce sujet, que «plus de 14.700 lots de terrain octroyés ne sont pas exploités à ce jour». Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar, avait annoncé, à ce sujet, la récupération de 1.200 assiettes foncières non exploitées, alors que l’opération de recensement est toujours en cours.
Zahir R.