Zoubida Assoul appelle l’armée à faciliter la transition
Pour une sortie de crise
Lors de la manifestation du 14e vendredi à Alger, la présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, a lancé un appel aux jeunes algériens à s’investir en politique. «Aujourd’hui, les jeunes doivent s’investir en politique, parce que les prochains présidents, ministres et chefs de gouvernement doivent émaner de la classe politique de la jeunesse», tout en rappelant que par le passé, «on n’a pas eu d’exemple de personnes qui sont arrivés aux responsabilités par leur militantisme, mais depuis la révolution, la route est toute tracée pour les jeunes. Pour Zoubida Assoul, avant cela et pour une transition en douceur, l’institution militaire devra s’impliquer pour faciliter l’établissement d’un dialogue et accompagner la période de transition devant permettre à l’Algérie de sortir de la crise.
Par Réda Hadi/Agences
La tenue de la présidentielle du 4 juillet ne peut avoir lieu car les conditions «objectives» pour son déroulement «ne sont pas réunies».
Parmi ces conditions, elle cite la présence de l’ancienne Haute instance de surveillance des élections, dont elle demande la fin de fonction de tous ses membres ainsi que le contrôle du fichier électoral, «une obligation constitutionnelle», a-t-elle précisé, soulignant au passage que les Algériens ont rejeté un processus que les magistrats, eux-mêmes, ont refusé de cautionner,.
Mme Assoul estime que cette élection «n’est pas une fin en soi» et qu’elle ne peut donc pas être à même de régler une «une crise politique inédite et aussi grave».
On ne peut régler cette crise, reprend-elle, tant que le chef d’état-major, qui a sans cesse répété qu’il respecterait les articles de la Constitution stipulant que le peuple est souverain, continue de camper sur ses positions d’organiser des élections le 4 juillet prochain.
«En prenant en compte les messages de la rue, poursuit-elle, le peuple a exprimé son désir de provoquer une rupture avec le système, d’où la nécessité, déclare-t-elle, de «trouver une solution politique» au problème.
Pour elle, il existe un consensus consistant à considérer que le pays traverse une crise demandant à être réglée politiquement «par un dialogue sérieux» lequel, prévient-elle, s’il est sans cesse retardé, «va s’accélérer et se complexifier».
Posant la question de savoir s’il s’agit de sauver l’Algérie ou bien les élections, l’intervenante pense que pour parvenir à une «rupture réelle», il faudra «détricoter ce système» et le remplacer par un Etat de droit «qui ne soit pas un simple slogan».
Aujourd’hui, rappelle l’invitée, le peuple est dehors avec face l’institution militaire, laquelle «grâce à l’estime dont elle bénéficie», est habilitée, d’après elle, à choisir les médiateurs à même de s’impliquer dans un «dialogue sérieux avec la classe politique et les représentants du peuple».
A propos de la période de transition, la présidente de l’UPCP propose, par ailleurs, qu’elle soit précédée par des Assises nationales, lors desquelles les représentants du peuple exprimeront leurs avis sur la feuille de route de cette dernière, «pour régler la crise définitivement».